« Prendre le virage en accélérant dans le virage sans sortir de la piste (sic) ». Par ces mots, Guillaume Thiériot, directeur du SMMO, résume la volonté affichée de la station de Métabief au préfet du Doubs Rémi Bastille. Ce dernier est venu visiter officiellement le site ce jeudi 11 décembre. Sur le sommet du Morond, il visualise les différents projets qui sont actuellement menés : l’Espace Naturel Sensible du Mont d’Or, la volonté de créer un « sas » entre le Mont d’Or et le Morond avec des activités ludiques et sportives, les différents équipements installés à l’été 2025.
Vers le SMMO 2.0
La suite de la visite s’est déroulée dans les ateliers, agrandis en 2015, pour une présentation plus complète de la station, qui compte 29 salariés permanents, ainsi que les visions imaginées pour l’avenir. L’une d’elles, la notion de « SMMO 2.0 ». « Aujourd’hui, le devenir du SMMO ne doit pas s’articuler autour de la question “comment on sauve la station ?” mais “quelle peut être l’utilité du SMMO demain ?” Peut-être que le SMMO peut être le bras armé des collectivités du territoire. Quelle est la forme que peut devenir cet outil demain ? », questionne Guillaume Thiériot. Pour cela, plusieurs pistes de réflexion sont envisagées : un syndicat avec fonctionnement à la carte, une société publique locale (SPL) ou une société d’économie mixte (SEM).
Le directeur de la station a rappelé trois éléments caractéristiques de la transition du site : des renoncements « bon gré ou malgré » (préservation des équipements, suspension d’une partie du domaine, renoncements à des investissements), une diversification (Bike park, Luge sur rail, randonnée, Explor Games), une stratégie de territoire avec le Master Plan.

Des projets actuellement en demande de financements
La visite du préfet a ainsi été l’occasion pour le SMMO de présenter des projets pour les années à venir. « On travaille à être plus autonome sur le point financier », indique le directeur, avec la recherche de financements et le développement d’activités rentables. La station de Métabief monte actuellement un projet avec l’association pour le développement du Nord Vaudois (ADNV) pour lier attractivité, transformation et apprentissage. « On essaie de penser le Haut-Doubs et le Nord Vaudois comme un territoire commun. On veut enlever les barrières avec une offre diversifiée, vendre en commun pour être plus attractifs et encourager les flux dans ce territoire. On souhaite rester un moteur économique de notre territoire. On mise sur les réseaux d’acteurs, élargir l’Arc jurassien ». La station travaille sur une amélioration de l’offre, avec aussi des liaisons franco-suisses pour VTT, des parcours gourmands, des activités ludiques, récréatives et sportives. Elle envisage aussi d’ajouter des cabines au Télémix, mais tout cela dépendra des fonds totaux ou partiels, octroyés ou non, lors de l’étude par Interreg de ce dossier. La réponse devrait arriver d’ici l’été prochain.
« Je suis très confiant sur l’avenir de la station de Métabief. C’est un bassin de vie avec des villes françaises et suisses donc un bassin d’emploi dynamique, permettant d’envisager les transformations sereinement. On sent des élus, des acteurs du territoire qui sont responsables et qui sont capables de prendre des décisions difficiles quand il faut les prendre. Je pense qu’il va se faire de belles choses ici », estime Rémi Bastille.




























