Haut-Doubs. « Un challenge gagnant-gagnant » : l’hôtel d’entreprises La Belle Vie à Houtaud va être réhabilité pour un coût total de 9 millions d’euros

La Communauté de communes du Grand Pontarlier (CCGP) investit 6,5 millions d’euros hors taxes au projet de réhabilitation de l’hôtel d’entreprises La Belle Vie, installé à Houtaud. Un bâtiment à vocation économique qui devrait être amorti d’ici une douzaine d’années.

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Après travaux, l'ouverture de l'hôtel d'entreprises est prévue fin 2026 ©Cassandra Tempesta

En faire un bâtiment exemplaire sur le plan écologique et énergétique. Telle est la volonté de la CCGP sur le devenir de l’hôtel d’entreprises La Belle Vie à Houtaud. Cette structure locative héberge des entreprises sur 2 281 m² de bureaux et 3 241 m² d’ateliers. Le bâtiment, qui tombait en désuétude depuis plusieurs années, doit être complètement réhabilité pour un coût total dépassant les 9 millions d’euros. La CCGP investit à hauteur de 6,5 millions d’euros hors taxes. « On a reçu les potentiels financeurs (Etat, région département…) le 25 novembre. On a budgété sur 20% de subventions, mais il faudrait qu’on arrive presqu’à 30% de financements », détaille Bertrand Guinchard, 2e vice-président en charge de l’économie à la CCGP. Un projet qui, selon lui, coche plusieurs cases, tant sur le volet économique qu’énergétique.

Une opération qui devrait rapidement être amortie

En 2022, la Com’Com a demandé la réalisation d’une étude de faisabilité. Un projet retravaillé tout 2024 pour aller davantage dans les détails et aboutir à une présentation devant le conseil communautaire et « permettre à mes collègues de comprendre l’intérêt du projet, son opportunité et sa capacité à nous faire réaliser des économies », souligne Bertrand Guinchard. 

« Sur la partie bureaux, la plus énergivore, les études ont démontré qu’on pouvait faire jusqu’à 95% d’économies d’énergie. On va passer en géothermie sur sondes. On va essayer de ne pas trop augmenter le loyer même si le bâtiment et la qualité de vie des locataires seront bien meilleurs. Là où ils donnaient une partie en loyers, une autre en charges, on va diminuer de 95% cette partie charges pour pouvoir la récupérer en loyers qui tomberont directement dans les caisses de la collectivité. Je pense qu’en une douzaine d’années, le bâtiment sera amorti », explique le 2e vice-président.

Si les prix des loyers ne sont pas encore déterminés, des études seront réalisées entre aujourd’hui et l’ouverture définitive de l’hôtel : « Il va falloir qu’on joue entre le coût pour le locataire et la répartition loyers-charges qui doit permettre de ne pas coûter plus cher au locataire mais rapporter plus au propriétaire, qui est la collectivité. Ça va être un challenge gagnant-gagnant je dirais », analyse Bertrand Guinchard.

Un taux d’occupation de 60% dès la première année

Le projet souhaite accueillir de nombreuses entreprises, qu’elles soient en création, en développement ou déjà bien installées. Il y aura également les archives municipales déjà présentes, ainsi que les associations et les entreprises d’économie sociale et solidaire. Dans la réhabilitation, la Com’Com propose aussi la création d’une pépinière d’entreprises à destination des créateurs et des jeunes entreprises à des loyers attractifs. Elles pourront y rester au maximum trois ans, le temps de pérenniser leur activité avant de s’installer dans d’autres locaux, soit dans la partie hôtel d’entreprises du bâtiment soit ailleurs.

Pour générer des loyers, encore faut-il des locataires. Selon Bertrand Guinchard, la CCGP a toujours loué la quasi totalité des espaces qui leur étaient disponibles, car tout n’était pas louable. À la fin de la réhabilitation de l’ensemble de l’hôtel d’entreprises La Belle Vie, la Com’Com estime un taux d’occupation à 60% dès la première année. « Je pense qu’on est très largement en-dessous de ce qu’on est capable de faire. Déjà au niveau des ateliers, on est quasiment sûr de remplir à plus de 80%. Pour les bureaux, entre la pépinière d’entreprises, les open-spaces et les bureaux traditionnels, on sera également bien au-dessus de 60% », assure l’élu. La CCGP espère commencer les travaux au plus tard en septembre prochain, pour une ouverture fin 2026.