Haut-Doubs. Valdahon se penche sur la forêt de demain

Si les recettes forestières en baisse n’impactent que peu le budget communal, l’état de la forêt inquiète les élus qui préparent l’avenir pour les générations futures.

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Comme partout, à Valdahon, la forêt est fragilisée par le réchauffement climatique.

« En France depuis 2018, plus de 300 000 ha de forêts publiques subissent des dépérissements importants. Notamment le sapin, très exigeant en humidité qui subit directement les répercussions d’un déficit de pluviométrie », rappelle Pierre Benoit, premier maire-adjoint de Valdahon en charge notamment de la forêt. « Ici comme ailleurs, nos 83,5 hectares de forêt souffrent des effets conjugués du manque d’eau et des fortes chaleurs. On observe donc une prolifération d’insectes dont les scolytes ».

Les bois morts récoltés sont en croissance exponentielle passant de 80 mètres cubes en 2020 à 1600 en 2023. « Ces volumes importants de bois morts sans précédent engendrent une exploitation de la forêt différente de celle que nous étions habitués à voir ainsi qu’une modification esthétique radicale du poumon vert de la ville » poursuit l’élu.

L’avenir de la forêt est donc posé face à l’évolution climatique très rapide. « Le renouvellement des forêts par régénération naturelle ne convient plus comme par le passé, même si la présence de semis naturels sera préservée. Le recours à la plantation est également nécessaire ». Ce reboisement se fera avec des espèces adaptées et diversifiées, « plus résistantes aux conditions climatiques d’aujourd’hui et de demain où l’on aura un climat proche du climat méditerranéen actuel » conclut l’élu qui espère ainsi « créer une nouvelle forêt pour nos enfants ».