8 Montbéliardes du Doubs à Paris

La Montbéliarde est le symbole de nos campagnes. Elles ne seront que quelques-unes à venir du Département du Doubs, leur berceau historique, pour défendre la race du 25 février au 5 mars.

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Pour un éleveur, venir avec sa vache au salon est une sacrée reconnaissance!

Son histoire remonte au début du XVIIIe siècle lorsque des éleveurs suisses sont venus s’installer dans la région de Montbéliard en amenant avec eux leur cheptel. Celui-ci, grâce à un travail de sélection méthodique, obtient rapidement une certaine renommée. La reconnaissance officielle de la race Montbéliarde a lieu en 1889 lors de l’exposition universelle de Paris.

Avec aujourd’hui 630 000 vaches, la Montbéliarde est la 2ème race laitière de France et la première d’origine française. Les vaches Montbéliardes sont d’abord exploitées pour la production de lait et c’est même la race la plus représentée dans les AOP fromagères !

Un fleuron de l’élevage français

Cette vache, 2ème race laitière de France, est reconnue principalement pour ses qualités laitières. Elle signe notamment des grands crus fromagers sous Appellation d’Origine Contrôlée comme le Saint Nectaire, la Tomme de Savoie et bien sûr, le Comté. Sa viande est également très appréciée par les consommateurs pour son authenticité et son goût.

Cette laitière à haut potentiel est aussi solidement implantée dans le sud-est et le centre de la France et tout l’Est. A noter qu’aujourd’hui, la race Montbéliarde constitue même 95 % des effectifs laitiers de Franche-Comté. Son avantage selon les spécialistes, sa robustesse et sa capacité à s’adapter à des climats et des systèmes très différents. Elle est exportée dans le monde entier et représente un des fleurons de l’élevage français. La Montbéliarde sait aussi produire de la viande, très appréciée par les consommateurs pour son authenticité et son goût.

Un minutieux travail de sélection

« Les montbéliardes qui seront présentées au salon international de l’agriculture sont sélectionnées dans toute la France par les fédérations ou les syndicats d’éleveurs comme c’est le cas dans le Doubs. Pour notre département, elles seront 8 titulaires à être retenues sur le contingent de 47 venant de toutes les régions » précise Cédric Fourcade, directeur de l’Association Montbéliarde, le parlement de la race au niveau national. Pour parvenir à sortir ces finalistes du lot, un long travail a été mené par une commission pour se rendre dans les fermes et appliquer une grille de lecture qui permet de retenir les plus belles bêtes.

Du haut de ses 1,45 mètre au garrot, la robuste et élégante Montbéliarde qui affiche un poids de 600 à 750 kg se doit de répondre à certains critères concernant mamelles, aplombs, corps, bassin, largeur et profondeur de la poitrine, la profondeur du flanc, dimensions des hanches, longueur et le diamètre des trayons… Si l’examen ne donne pas lieu à une notation comme lors d’un concours de pointage, l’œil expert des membres de la commission permet de retenir celles qui à la capitale feront honneur à la race et à leur département de provenance.

 

ENCADRE

Gracieuse du GAEC La Ferme sous le bois à Guyans-Vennes

L’année dernière, cette vache qui en est à son 8ème veau a encore gagné le prix de la meilleure laitière et le titre de championne adulte 2022 ». Une vache âgée certes, mais toujours compétitive avec ses 11300 kg de lait annuels.

« Au GAEC, nous avons mis en place le séchage solaire, une alimentation riche en cellulose et nous utilisons également des betteraves pour nourrir nos vaches » nous confiait Michel Boichot, l’un des associés sur l’exploitation. Peut-être le secret de la longévité et du succès de Gracieuse pour qui c’était le dernier salon de l’agriculture.