84 bornes de recharge sur le territoire de Grand Besançon

Accompagner les utilisateurs de véhicules électriques est un objectif de Grand Besançon Métropole pour réduire les émissions de polluants atmosphériques et sortir de la dépendance aux énergies fossiles.

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Marie-Jeanne Bernabeu Maire d'Avanne et Conseillère communautaire déléguée en charge de la commande publique, Marie Zehaf, vice-présidente de GBM en charge des mobilités, Nicolas Bardou Directeur général délégué de Easy Charge Services et Catherine Barthelet vice-présidente de GBM chargée du projet de territoire lors de l'inauguration des bornes de recharge avenue Léo-Lagrange à Besançon ©YQ

Le contrat de 17 ans liant GBM à la société Easy Charge Services a été présenté le 17 juillet 2024 sur l’un des points de charge au niveau du Palais des Sports de Besançon

Etre au rendez-vous de l’essor des véhicules électriques

Marie Zehaf, Vice-présidente mobilités de GBM, entend mobiliser la collectivité pour développer un réseau de recharge sur l’ensemble du territoire et ainsi répondre aux impératifs de décarbonation. « Nous devons diminuer nos émissions de 50% à l’horizon 2035 ». Cet objectif devra se faire tout en continuant à utiliser les véhicules individuels.

Nicolas Bardou, Directeur général délégué de Easy Charge l’a rappelé « 75% des français utilisent un véhicule et ce n’est pas terminé…Les véhicules électriques représentent aujourd’hui 2 à 3% du parc automobile. En 2030, les projections estiment la part à 25% et de 35 à 40% en 2035. Notre rôle est donc de proposer des infrastructures de recharge sur l’ensemble du territoire français ».

Easy Charge Services, adossée au groupe Vinci, dispose à ce jour de 365 stations représentant 1200 prises électriques. « Notre développement se poursuit au travers de contrats avec les collectivités locales, comme celui avec la communauté urbaine de Grand Besançon ».

Selon Enedis, la France dispose de 130 000 bornes de recharge. Elles devraient être 400 000 en 2030 et 750 000 en 2035.

Chaque habitant de GBM à moins de 5 km d’une borne de recharge
Le modèle des bornes de recharge électrique qui vont équiper Besançon et les communes périphériques d’ici fin 2024 ©YQ

La répartition des sites de recharge se veut équilibrée. D’ici la fin de l’année, 47 bornes de recharge seront opérationnelles sur la commune de Besançon et 37 dans les communes périphériques. Elles sont toutes équipées de trois points de charge permettant la recharge simultanée de trois véhicules (dont une prise de 22 kW à charge lente avec le câble de la voiture).

La diversité de puissances de recharge (de 22kW à 120 kW) répond aux différents besoins des automobilistes. L’opérateur assure une recharge de 100 km en une heure sur une borne de 22 kW et en une ½ heure pour une recharge rapide.

Une bonne solution pour le pouvoir d’achat

Question tarif, le coût du kW varie de 0,39€ sur une recharge lente à 0,56€ en recharge rapide, soit un coût inférieur à l’essence et au diesel.

Il faut toutefois prendre en compte la durée de vie de la batterie, selon le nombre de cycles de recharge, estimée de 200 000 à 500 000 km et le coût d’achat d’un véhicule électrique. Si cette motorisation est bien adaptée à un usage urbain de quelques km/jour, il en va différemment pour les longs parcours !

Les bornes Easy Charge Services sont accessibles à tous. Le paiement s’effectue, soit par un badge fourni par les opérateurs de mobilité (carte Total Energies, Ulys, Chargemap…) soit par carte bancaire. La simplicité d’utilisation est un élément majeur pour Easy Charge Services.

Un investissement de 4,5 millions d’euros

Easy Charge Services assure le financement grâce au partenariat entre Easy Charge, filiale de Vinci et le Fonds de Modernisation Ecologique des Transports (FMET). Le développement et la maintenance du réseau sont assurés par CITEOS Besançon, partenaire local.

C’est aussi une source de recettes pour Grand Besançon. La redevance (part fixe et variable) est estimée à plus de 2 millions d’euros sur la durée du contrat.

Yves Quemeneur

 

En encadré

Les véhicules électriques répondent à l’exigence de décarboner la planète. Besançon ne fait pas exception et c’est bien. Toutefois, le développement exponentiel des véhicules électriques appelle deux remarques : comment répondre à la surconsommation d’électricité sans augmenter le parc nucléaire (énergie totalement décarbonée) et comment ne pas perdre notre souveraineté face au monopole chinois des voitures électriques ? Il faudra continuer à investir dans le nucléaire et réindustrialiser l’Europe et notamment la France.