Haut-Doubs : A Pontarlier, associations et institutions se réunissent pour l’accueil de réfugiés

Le président de l’association REPAIR (…) Patrick Colle préfère parler de « soirée de réussite ». « Nous avons célébré les personnes étrangères qui au bout de six mois, un ou deux ans se sont intégrées au système français. Elles ont une autonomie économique et relationnelle avec un travail et un logement. »

« Les réfugiés, une fois aidés, participent à la vie française »

Aux côtés de la Croix Rouge de Pontarlier, les deux associations ont accueillis tous les acteurs solidaires ce lundi 17 octobre au Théâtre Blier. Le grand public a pu découvrir tout le travail de terrain réalisé au quotidien par les associations solidaires. Le prénom de chacun des réfugiés aidés sur les murs du théâtre étaient accompagnés d’une exposition photo. Sur scène plusieurs courts-métrages, pièces et chants se sont succédé avant quelques témoignages.  « Ça montre que les réfugiés, une fois aidés, participent et s’adaptent à la vie française. Ils ne sont pas à nos crochets pendant des décennies. », confie Patrick Colle.

Une douzaine d’organismes au rendez-vous

L’autre objectif de cette soirée : la coordination. Face à tant d’acronymes, de structures, le grand public comme les réfugiés peuvent être perdus. CADA, GRETA, FRATE ces structures institutionnelles sont épaulées par tout un tas d’associations loi 1901 comme la Croix Rouge, REPAIR donc mais aussi la banque alimentaire, Emmaüs, le P’tit Panier. Au total une douzaine d’organismes étaient au rendez-vous ce lundi. « Il faut qu’il y ait un accompagnement dans toutes les facettes de la vie. », glisse Patrick Colle. « La grande question c’est : qui fait quoi ? Nous avons des conventions entre nous pour des partenariats mais parfois le manque de communication et de connaissances ralenti les processus d’intégration. Une instance tel que le CCAS pourrait être le chef d’orchestre d’une telle manœuvre. ».

Les artisans de cette grande solidarité ont convenu d’une réunion trimestrielle pour conserver cette coordination.

Depuis 2016, REPAIR a logé 47 personnes

Créée en 2016, l’association a pour but premier l’aide au logement de familles étrangères. « Nous voulons d’abord assurer un toit pour que les gens puissent se restructurer sereinement. On démarre ensuite un apprentissage du français car l’autonomie passe d’abord par la langue. », explique Patrick Colle. Vient ensuite un accompagnement pour les soins, l’aide alimentaire et la culture pour garder un lien social. Pour le logement, REPAIR bataille pour trouver des bailleurs chaque année malgré un financement participatif bien ficelé. « Les membres de l’association sont donateurs réguliers pour que l’on est les moyens d’assurer trois à quatre loyers mensuels. Nous avons aussi une reconnaissance de plusieurs CCAS sur différentes communes du Haut-Doubs. », poursuit Patrick Colle. Aujourd’hui, REPAIR s’occupe de « trois foyers ». Dès qu’une famille devient autonome, elle peut récupérer le logement à son nom ou en trouver un autre sur la ville. Depuis 2016, l’association a aidé 47 personnes.

M.S