Son ambition est de regrouper toutes les forces de droite « par les électeurs et non par les appareils ». Ce rural provincial ancré dans sa Vendée natale refuse le parisianisme. Il met en avant la fermeté de ses convictions « je ne marche pas en crabe », sa capacité à rassembler toutes les sensibilités de sa famille politique et fustige « la paresse intellectuelle d’un parti qui adore les chefs ».
Bruno Retailleau a la voix ferme et les convictions bien ancrées (il fut opposé au traité de Maastricht et attaché à la souveraineté française). Côté écologie, il oppose à l’écolo-gauchisme ses actions pragmatiques. Il fut à l’origine en 2016 de l’inscription dans le Code Civil du « préjudice écologique » à la suite du naufrage de l’Erika en décembre 1999.
Parfois présenté comme Macron-compatible, il dénonce ce mauvais procès. « La droite n’est pas soluble dans le macronisme » confirme celui qui aurait été approché par le Président de la République. « Je ne vends pas mes convictions pour un maroquin ministériel ».
Les trois candidats à la présidence des Républicains début décembre ont en commun un fort ancrage territorial. Le futur président de « la Droite Républicaine » ne sera pas un parisien mondialiste. Eric Ciotti (attaché à ses Alpes-Maritimes) viendra à Besançon le 18 novembre et Aurélien Pradié (ancré dans le Lot) quelques jours plus tard. Ensuite aux militants LR de choisir le meilleur candidat pour « les élections de la dernière chance » a conclu Bruno Retailleau.