Les tumeurs neuroendocrines, un cancer méconnu mais un traitement prometteur

A l’occasion de la journée mondiale consacrée à cette maladie le 10 novembre, le CHU de Besançon a souhaité sensibiliser le grand public et les professionnels de santé, à ces tumeurs rares et méconnues dont le diagnostic est complexe.

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Les tumeurs neuroendocrines (TNE) sont des tumeurs rares qui se développent dans les cellules du système endocrinien. Le poumon, le pancréas et l’intestin grêle sont les organes les plus fréquemment touchés par une TNE.

Un diagnostic difficile

Ces tumeurs sont généralement découvertes de manière fortuite au détour d’un examen général et sont déjà avancées. Dans d’autres cas, la maladie va secréter des hormones entraînant des symptômes (fortes diarrhées, rougeurs au visage, douleurs abdominales…) Ces symptômes peuvent être associés à d’autres maladies et plusieurs années peuvent s’écouler avant que le diagnostic d’une TNE soit clairement posé.

Faire connaitre l’existence de ces pathologies est donc important pour les déceler précocement et éviter des retards dans le diagnostic. Elles concernent autant les femmes que les hommes et toutes les tranches de l’âge adulte.

Une prise en charge pluridisciplinaire au CHU de Besançon

A l’instar des autres cancers, la prise en charge est pluridisciplinaire (oncologie médicale, gastro-entérologie, endocrinologie, chirurgie digestive et médecine nucléaire). Chaque cas est traité au sein d’un réseau dédié aux tumeurs rares présent dans chaque région.

La radiothérapie interne vectorisée, un traitement innovant

Depuis 2019, le CHU de Besançon propose un nouveau traitement innovant réalisé en médecine nucléaire qui permet le ciblage spécifique de la cellule tumorale. Combiné à un traitement par analogue (qui sert de vecteur et va aussi bloquer la maladie), le produit radioactif (radionucléide) va ainsi être acheminé spécifiquement dans la cellule tumorale neuroendocrine afin de la détruire.

Les résultats sont très encourageants avec une stabilisation de la maladie chez la plupart des patients traités, voire une régression chez 18 % des patients. Depuis sa mise en place, 23 patients suivis au CHU ont pu bénéficier de ce traitement innovant et prometteur.

Les traitements médicaux font de plus en plus « dans la dentelle » pour répondre spécifiquement aux problèmes de chaque patient. A ce titre, le CHU est en pointe tant au niveau de la recherche que des solutions cliniques.

Yves Quemeneur

Plus d’infos auprès de l’APTED (Association des Patients porteurs de Tumeurs Endocrines Diverses) contact@apted.fr