Ce dimanche 12 février aux Rousses, le soleil éclatant brillait sur les milliers de sourires visibles sur et au bord de la piste de cette 44e édition de la Transjurassienne.
Sur les skis, le spectacle était au rendez-vous. La Française Coralie Bentz a vécu « sa première fois » de la meilleure des manières. A 26 ans, elle termine en tête chez les femmes et inscrit son nom au palmarès de l’épreuve au terme d’un parcours ramené à 50 km (au lieu de 70), en raison des conditions d’enneigement, avec tout de même un dénivelé positif de 855 m. « J’étais venue pour gagner […] et finalement 50 km ça m’allait bien ! Je n’avais pas vraiment prévu de partir à Prémanon mais il y avait une petite cassure. J’ai un peu hésité car c’est quand même long et il y avait du vent. Mais je me suis dit, allez tu as les planches, une bonne glisse, il faut y aller. Ça fait super plaisir. Mon copain a déjà la petite cloche mais je voulais avoir la grosse, c’est un beau cadeau. La Transju’ c’est mythique. »
Chez les hommes, ce fut aussi un grande et belle première fois pour le suisse Jason Rüesch. À 28 ans, le fondeur stoppe l’hégémonie française avec ce chrono : 01:53:36.420. Membre de l’équipe Suisse aux Jeux olympiques de Pékin (17e du 50 km skating mass-start, 27e du skiathlon) et aux championnats du monde 2017, 2019 et 2021, Jason Rüesch s’est déjà fait un petit nom dans le milieu du ski de fond. En ayant obtenu par le passé une 11e place aux mondiaux 2021 sur le 50 km et un 4e et 5e places avec le relais en 2017 et 2021, Rüesch ne cachait néanmoins pas son bonheur à l’arrivée de la Transju 2023.
« Cette victoire est belle surtout aujourd’hui où il y avait un super plateau avec des grands champions. Ça a été très dur au début de la course où ça a attaqué très fort. Même si je viens souvent dans le Jura, notamment en préparation à Prémanon, c’était ma première Transju’J’aime la France ! »
Des champions partout
Derrière lui, un certain Maurice Manificat, de retour après une série de blessures. À 36 ans, l’athlète français aux six victoires en Coupe du Monde en individuel a très bien préparé les championnats du monde de Planica, prévus à la fin du mois de février. Dans le peloton, on a également croisé une championne Olympique ! Tout juste retraitée Anais Bescond a pris une jolie dixième place de la course féminine (2h20’08’’). Célia Aymonier (médaillée de bronze avec le relais féminin aux Mondiaux 2017) et Simon Desthieux (champion olympique du relais mixte à Pyeongchang en 2018 et champion du monde du relais masculin en 2020) ont franchi la ligne ensemble après 2h29’ d’effort. À noter également la 57e place de l’ultra-traileur Xavier Thévenard (triple vainqueur de l’UTMB), le bon chrono de Jérome Coppel (champion de France de contre-la-montre 2015), en 2h13’09’’ (88e) et la présence des skippers Aurélien Ducroz, ancien champion du monde de ski freestyle, et Ian Lipinski, terminent en 3h34’. Tandis que la Championne olympique de VTT 2012, Julie Bresset coupe la ligne après un peu plus de 4 heures de course.
« Le bilan est ultra positif, se réjouit Pierre-Albert Vandel, président de Trans’Organisation. La Transju’ est inscrite dans le patrimoine du territoire et dans celui du ski nordique en France, poursuit-il. Les gens ont à cœur de participer. C’est un événement qui a son importance d’un point de vue social et sociétal. Il faut continuer à entretenir cette cohésion sociale. Il ne faut surtout pas casser ce besoin que les gens ont de se retrouver. »
La rédaction