La cour d’assises de Vesoul aurait dû être inondée de médias et journalistes jusqu’au 10 mars, date initiale de la fin du procès en appel de Nicolas Zepeda. Le Chilien, accusé d’avoir assassiné son ex-petite amie et étudiante Narumi Kurosaki, a été condamné à 28 ans de réclusion criminelle en avril 2022, au tribunal de Besançon.
Après avoir fait appel et changé d’avocat, passant de Me Laffont à Me Vey, ce dernier comparaissait à nouveau devant les juges à partir du 21 février. Et puis rien ne s’est passé comme prévu. Nicolas Zepeda s’est présenté seul, son nouvel avocat n’est jamais arrivé. La cour le savait depuis trois jours et l’arrivée d’un courrier du cabinet d’Antoine Vey, affirmant que son client ne souhaitait pas maintenir son mandat de représentation. La famille Zepeda elle, assure l’inverse. Qui dit vrai ? Quelques heures d’attente plus tard, l’arrivée d’un avocat commis d’office puis la nomination d’un nouveau duo pour la défense, l’ouverture du procès en appel a finalement été repoussée de deux jours et programmée jeudi 23 février.
Deux jours pour laisser le temps (très court) à Me Portejoie et Me Dreyfus, nouveaux avocats de Nicolas Zepeda, de prendre connaissance de l’affaire. Sauf qu’on ne maîtrise pas un dossier d’instruction de 8000 pages en 48 h et encore moins une stratégie de défense pour des accusations aussi graves.
Comme pressenti, à l’ouverture de l’audience, Me Portejoie et Me Dreyfus ont immédiatement demandé un report durable des débats, pour s’y préparer convenablement. Une demande accordée par le président de séance après plusieurs heures de réflexion. » Il est constant que la procédure est particulièrement dense et qu’un temps significatif est nécessaire à son appréhension », a argumenté ce dernier.
La nouvelle date du procès en appel de Nicolas Zepeda n’est pas encore connue. Tout le monde, à commencer par la famille et les proches de Narumi Kurosaki, pourrait encore attendre jusqu’à l’automne 2023.
M.S
