« Le visage humain fut toujours mon grand paysage »
L’œuvre de Nathalie Talec associe différents attributs qui évoquent Colette et son œuvre. Cette sculpture, pensée comme un hommage, crée un lien qui incarne Besançon où se mêlent patrimoine architectural et artistique et patrimoine littéraire. Le choix de la gare pour mettre en valeur l’auteure des « Claudine » renvoie au goût des voyages de Colette, femme d’esprit, indépendante et « vagabonde ». Le chat accompagne la femme de lettres et comédienne. Elle était familière des animaux, des plantes et des fleurs qu’elle a choyé à « Casamène » sa résidence d’été des Montboucons de 1901 à 1905.
Nathalie Talec donne à voir aux voyageurs une œuvre monumentale et originale où un foulard, accessoire de prédilection de Colette, est imprimé de tampons de passeport symbolisant son goût pour les voyages.
Besançon poursuit la mise en valeur des femmes qui ont fait son histoire
« La municipalité veut rendre leur juste place aux femmes dans nos espaces publics, pour donner une visibilité à celles qui ont marqué l’histoire bisontine à travers les arts, les sciences ou la politique. Les sortir de l’invisibilité est un devoir » a souligné Anne Vignot la Maire de Besançon en inaugurant la statue sur l’esplanade de la gare Viotte.
Colette la bisontine
La maison Colette de Montboucons est une maison de maître construite à la fin du XVIIIe siècle. Elle est achetée par Willy le mari de Colette en 1900. La femme de lettres va y séjourner 5 à 6 mois par an jusqu’en 1905, année de son divorce. Elle y écrit de nombreux livres dont « La Retraite sentimentale » (paru en 1907) où « Casamène » la maison des Montboucons lui sert de cadre.
En 2001, à l’initiative de Jean-Louis Fousseret Maire de Besançon, la Ville acquiert la maison et 3,8 hectares du parc. Longtemps abandonné, la demeure a été partiellement restaurée. Jean-Louis Fousseret aurait voulu en faire un lieu de résidence pour des écrivains, est-ce toujours d’actualité ?
2023, 150ème anniversaire de la naissance de Colette
L’écrivaine née en Bourgogne dans la Puisaye, était attachée à sa maison des Montboucons. Elle l’avait évoqué dans un film qui lui était consacrée en 1952 « Il s’en fallut de peu que de bourguignonne, je ne tournasse bisontine, ou tout au moins franc-comtoise ».
Pour fêter cet anniversaire, plusieurs événements vont ponctuer l’année 2023
Depuis le 8 mars, des portraits de Colette ont investi l’espace public. On y découvre l’auteure de « La retraite sentimentale » au détour d’une rue ou d’une place de Besançon.
Du 12 juillet au 12 septembre, la Bibliothèque municipale d’études et de conservation présente une exposition « Colette entre 1900 et 1910 », de ses débuts d’écrivaine à son émancipation artistique. L’exposition bénéficie du soutien de Frédéric Maget, le directeur de la Maison Colette de Saint-Sauveur-en-Puisaye, sa ville natale.
Le 16 et 17 septembre, à l’occasion des Journées du Patrimoine, la Maison Colette et le parc des Montboucons ouvrent leurs portes et proposeront des animations artistiques et littéraires pour petits et grands.
Du 15 au 17 septembre, « Livres dans la Boucle » le festival du livre de Grand Besançon proposera un programme littéraire et cinématographique autour de l’auteure des « Claudine » et de « la retraite sentimentale ».
En sortant de la gare de Besançon Viotte, les voyageurs, professionnels et touristes, découvrent le profil monumental de Colette et la Citadelle de Besançon. Il ne reste plus à la Ville qu’à offrir aux Montboucons, un écrin de verdure pour les écrivains.
