RN57 : le maire de Saône Benoît Vuillemin a rencontré le ministre des Transports

En pleine crise sanitaire en janvier 2021, Benoît Vuillemin, maire de Saône, a lancé "l’association des liaisons transfrontalières". Elle réunit toutes les collectivités du Plateau et du Haut-Doubs avec un objectif : donner à cet axe stratégique transfrontalier des modes de transport structurants, ferroviaires et routiers.

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Daniel Huot maire de Mamirolle et Benoît Vuillemin maire de Saône devant les drapeaux européen, français et suisse pour bien illustrer la volonté de dépasser les frontières de la mobilité en Franche-Comté ©YQ

Le maire de Saône ne cache pas son ambition. À la tête de la seconde commune du Grand Besançon derrière Saint Vit, Saône veut être la « capitale du Plateau », l’entrée sud naturelle de l’agglomération bisontine. Dans « Saône Actu » du mois de janvier 2023, Benoît Vuillemin développe son projet de mobilités et surtout celui de la RN57.

« L’envolée des prix de l’énergie nous rappelle à quel point la mobilité est un enjeu crucial pour l’avenir », analyse le maire de Saône imaginant un pôle multimodal intégrant parkings, aire de covoiturage, arrêts de bus et parc à vélos autour de la gare de Saône. « Il faut penser une politique de mobilité cohérente et durable ».

« Il y a urgence à équiper le territoire comtois d’infrastructures routières et ferroviaires »

Benoît Vuillemin a récemment échangé avec Clément Beaune, le ministre chargé des transports. Il veut « pousser le feu » de la réalisation du tronçon Micropolis-Beurre de la RN57, piquant au passage certains maires du Haut-Doubs : « les habitants et entreprises de Morteau ou de Pontarlier vont profiter de cette nouvelle infrastructure routière. Pourtant, ils ne contribuent pas à son financement ».

Pour le maire de Saône, la ligne des Horlogers et la RN57 sont deux axes structurants indispensables au développement économique de la Franche-Comté. Sinon, la relation entre la France et la Suisse se fera par le Nord (Bâle) ou le Sud (Genève). Les axes Besançon-Lausanne et Besançon-Neuchâtel deviendront des territoires oubliés.

Dans sa rencontre avec le ministre des Transports, Benoît Vuillemin a également mis en avant le grand écart entre les investissements suisses et français. « Entre Lausanne et Vallorbe, la confédération a fait le job. Entre Neuchâtel et le Locle, la CFF, la confédération et le canton de Neuchâtel vont investir 1 milliard de francs suisses dans la construction d’un RER avec des cadencements d’un quart d’heure ». 15 minutes entre Neuchâtel et la Chaux-de-Fonds alors que le col des Roches reste un goulet d’étranglement côté français. Le maire de Saône s’irrite de l’incapacité des pouvoirs publics français (Etat et Région) à investir pour l’avenir industriel et touristique du Haut-Doubs.