Besançon. Un 8 mai sous le signe de l’Histoire !

La commémoration de la signature de la paix mettant un terme à l’horreur de plus de cinq années de guerre mondiale mobilise un public toujours nombreux sur l’esplanade des Glacis à Besançon.

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Beaucoup de monde à l'esplanade des Glacis à Besançon. Et beaucoup d'enfants ©YQ

La seconde guerre mondiale fut la plus coûteuse en vies humaines de toute l’Histoire humaine. L’URSS a recensé plus de 21 millions de morts, 7 millions en Allemagne et près de 6 millions en Pologne. La France, occupée pendant 4 ans, n’en a compté que 541 000. 22 millions de soldats tués et 31 millions de civils ont trouvé la mort. La folie nazie a exterminé 6 millions de juifs dans les camps de concentration.

Une capitulation qui préparait la « guerre froide »

Roosevelt voulait se débarrasser du Général de Gaulle. Le président américain avait la crainte, après la guerre, de la reconstitution d’un impérialisme européen, nuisible à l’hégémonie américaine. Il n’était pas question de permettre à la France de cosigner avec les alliés l’acte de capitulation de l’Allemagne.

Il aura fallu la pugnacité du Général de Lattre de Tassigny qui imposera la présence des français à la signature. Même le maréchal Keitel, signataire de la capitulation au nom de l’Allemagne ira jusqu’à s’exclamer en rentrant dans la salle « Ah, il  y a aussi des Français ! Il ne manquait plus que cela ! » Roosevelt et Staline aurait voulu se partager les restes d’une Europe en lambeaux. Churchill « s’est obstiné à soutenir de Gaulle » dira le chargé d’affaires américain auprès de Foreign Office. La stature du Général de Gaulle, sa vision de l’indépendance de la France et la création du Conseil National de la Résistance auront eu raison des velléités américaines et soviétiques.

La cérémonie du 8 mai 2023 aux Glacis aura été légèrement perturbée par un homme aux cheveux longs hirsutes criant « à l’État policier ». Il pensait peut-être intelligent d’hurler de telles revendications en pleine commémoration. C’est tout le contraire et l’individu fut interpellé.  Il ne faut pas oublier Machiavel « Pour prévoir l’avenir, il faut connaître le passé car les événements de ce monde ont en tout temps des liens aux temps qui les ont précédés… » Les commémorations ont cet objectif à condition qu’elles impliquent tout un peuple, et non l’image d’une avenue des Champs-Elysées désertée et un homme seul, bien seul devant l’Histoire.

Yves Quemeneur