Du Racing au CAP, saisons opposées
Analyser la saison du FC Sochaux-Montbéliard pourrait prendre la page entière du dossier tout en se résumant en une phrase : elle s’est terminée comme elle a commencé. Trois défaites au départ, 8 autres pour finir et un Olivier Guégan limogé à trois rencontres de la fin. Longtemps pourtant, les supporters sochaliens ont cru en leur rêve : celui de remonter en Ligue 1, 10 ans après la terrible descente. Le plus difficile à encaisser reste peut-être le comportement des joueurs, les premiers à lâcher dans une période difficile.
À Pontarlier, le public a aussi longtemps cru à un nouvel exploit. Jusqu’à la mi-saison, le CAP s’est montré intraitable chez lui et même à l’extérieur. Leader de N3 avec 7 points d’avance sur Mâcon, les hommes de Jean-Luc Courtet ont ensuite lâché de précieux points à domicile, comme face à la réserve de Dijon (2-3), celle du FCSM (0-1) ou la cuisante défaite 0-4 contre le futur champion. Au bout du suspense, Pontarlier termine sur la seconde marche du podium et ne réitère pas l’exploit de 2018. Un mal pour un bien peut-être quand on sait que le N2 est un autre monde, sportivement et financièrement. Le jeu proposé, l’apport des jeunes issus de la formation et la confirmation de certains potentiels comme Renaudin offrent de belles promesses pour l’avenir.
Dans la même poule, après son badbuzz lié aux sanctions hallucinantes mises en place par le coach et immédiatement supprimées, le Besançon Football s’est assuré du maintien après une jolie première partie de saison. Au contraire du FC Morteau-Montlebon qui a longtemps cru sortir de la zone rouge et échoue en terminant à la 10e place (sur 14). Avec cinq descentes cette année, les hommes de Sébastien Mazzotti évolueront en R1 l’an prochain.
En N2, le Racing Besançon a longtemps cru vivre le même scénario que Morteau mais à l’inverse de Pontarlier, les joueurs de David le Frapper sont devenus imbattables sur les deux derniers mois et retrouveront le N2 pour une plus grande ambition.
Handball : au GBDH on change tout ou presque
Avec le dixième budget de Proligue (sur 16) et une structure solide, le GBDH ambitionnait la première partie de tableau cette saison. Sportivement, ce fut un long calvaire. Huit victoires et 21 défaites plus tard, les bisontins terminent 13e dans un championnat où ils étaient pourtant assurés de ne pas descendre, avec la disparition du BBL et le dépôt de bilan de Strasbourg. Alors au club, on change tout ou presque. Christophe Viennet et Gaël Michaud prennent les rênes de l’équipe avec l’arrivée de 12 nouveaux joueurs. La reprise est prévue pour le 20 juillet.
Chez les femmes, la fin de saison s’est bien mieux terminée même s’il reste un goût amer. L’ultime rencontre soldée par un match nul empêche l’ESBF de retrouver l’Europe, après deux mois sans défaite et une remontée incroyable au classement. Tout n’est pas à jeter loin de là et Sébastien Mizoule va pouvoir compter sur cette fin de saison et un effectif regonflé pour viser à nouveau le top 5.
À l’étage inférieur, le PBHB a résisté, espéré mais n’a pas réussi à créer un exploit pour se maintenir. Les filles de Palente retrouveront la N1 l’an prochain tout comme l’Entente Saône-Mamirolle. Grâce à une ultime victoire lors de la dernière journée de N2, l’ESM monte et le futur derby s’annonce intense. Dans la même poule, Pontarlier est reléguée en N3F alors que l’entente Maîche/Morteau s’est sauvée.
44% de victoires pour le BesAC basket
Pour sa première saison à la tête du BesAC Basket, Joseph Kalambani a battu le record de victoires sur la phase aller. Une réussite qui n’a néanmoins pas permis au club d’accrocher les play-offs tant espérés. Avec 44% de victoires jonchées de quelques trous d’air en cours de saison, l’équipe repart sans Siriman Kanouté mais avec Mykal Riley, meilleur marqueur et rebondeur du club. L’autre satisfaction concerne le terrain : si cette année le BesAC a bataillé pour jouer au Palais des Sports, l’enceinte retrouve du parquet et la ville de Besançon a accordé 10 matchs (et playoffs si qualification) au basket.
Rugby : le succès chez les femmes et les jeunes
À Pontarlier, le bon début de saison des hommes d’Antoine Relave n’a pas tenu sur la longueur. Des blessures, une saison de Fédérale 2 usante et un manque de profondeur de banc qui pourrait bien être pallié par la formation. Car chez les jeunes, le CAP a fêté dignement le titre régional des U19 qui permet aux U18 de monter en National l’an prochain. La moitié de ces jeunes champions évolueront en senior pour la saison 2023/2024. Couronnée de succès ?
Du côté de Besançon, si les hommes ont validé leur objectif avec le maintien en Fédérale 3, ce sont bien les femmes qui ont offert au club une saison de dingue. Les Obstinées n’auront perdu qu’un seul match, cette demi-finale face à Brive (26-41) pour accéder à la D2 française. Leur invincibilité en championnat et le quart de finale magique remporté face au Stade Français auront fait chavirer le public bisontin. Les Cadettes ont emboîté le pas en remportant le championnat régional face à Lons-le-Saunier.
M.S