La Ronde de l’Espoir ajoute chaque année une nouveauté ou quelques modifications. Un moyen de rendre le parcours plus attractif pour ses membres mais aussi de partir à la rencontre de nouvelles mairies. C’est tout l’intérêt de ce week-end caritatif : récolter des fonds pour aider à la recherche contre le cancer. À vélo, l’association et ses bénévoles roulent pendant trois jours et s’arrêtent dans différentes municipalités du département. Sur place, on rencontre les élus, le public aussi, on échange et sensibilise. Un chèque est ensuite remis à La Ronde de l’Espoir qui fait les comptes à l’issue de ce parcours sportif et solidaire. La somme est ensuite reversée à la Ligue contre le Cancer. Cette année, une dizaine d’arrêts en moyenne sont programmés par étape.
Nouveaux parcours pour un nouveau président
Côté nouveautés donc, il y en a au moins deux. Le parcours d’abord, avec trois étapes toutes au départ de Belleherbe qui sillonnent essentiellement le Pays de Montbéliard. Trois boucles d’une distance de 100 à 120 kilomètres. « Nous allons habituellement dans le Doubs Central et le Haut-Doubs mais le secteur de Montbéliard est tout aussi concerné et les élus ont très vite répondu. Nous irons également rencontrer Charles Demouge (NDLR : président du Pays de Montbéliard Agglomération.) », confie Dominique Marmier. Depuis mars 2022, le jeune retraité a repris la présidence de la Ronde de l’Espoir après le gros travail de Jean-Marie Vivot, toujours au bureau.
Ancien président national de Familles Rurales, Dominique Marmier faisait déjà partie de la Ronde de l’Espoir depuis quatre ans. Comme la totalité ou presque des membres, il est directement concerné par la cause défendue (voir encadré sur internet). « Edith ma compagne a eu un cancer du sein en 2007. Après tout le parcours de soins qui a pris plusieurs années, nous avons décidé de nous engager pour sensibiliser le public, expliquer l’importance de la recherche et les avancées énormes des dernières années. La Ronde de l’Espoir, c’est aussi une manière de défendre le sport et son impact sur la santé. Des études ont prouvé récemment les bienfaits d’une activité sportive dans le processus de soins et de guérison. Cela aide à se soigner plus vite et plus facilement et ça contribue à éviter une rechute. », poursuit le président.
Historiquement La Ronde de l’Espoir profitait de la notoriété du Tour du Doubs pour rouler sur le même parcours quelques heures avant et sensibiliser le public. Avec le changement de calendrier cette année, l’association a conservé son parcours de septembre tout en ajoutant une sortie en avril pendant la compétition. Ce 8 septembre, le premier départ est prévu à 8 heures du matin. Sur les six dernières années, les dons s’élèvent 200 000€. En 2022, l’association a même récolté près de 50 000 €. Une belle somme que les cyclistes espèrent atteindre à nouveau cette année. La Ronde de l’Espoir peut également compter sur le soutien d’une grande athlète : Marie-Amélie Le Fur, neuf médailles aux Jeux Paralympiques de Pékin, Londres et Rio, dont deux en Or.
« Avec la Recherche, mes chances sont passées de 50 à 75% »
Pour Edith Marmier, La Ronde de l’Espoir est un rappel de son passé, un espoir perpétuel aussi pour toutes les personnes touchées par un cancer. Brutalement touchée par le cancer du sein au mois de mars 2007, l’enseignante entame un long parcours de soins avec une opération « Il y a d’abord l’annonce, très difficile à gérer. Le pronostic n’était pas bon, j’étais à un grade 3 (sur 5). Mon médecin m’a expliqué que mon cancer était particulièrement agressif et qu’il doublait de volume tous les 15 jours. Il y avait néanmoins quelques éléments positifs. Après l’opération on sait que le plus dur est passé, il faut ensuite faire confiance aux médecins ».
Pendant quatre ans, Edith Marmier est suivie et grâce à la Recherche, elle profite d’un nouveau traitement qui augmente ses chances de survie, passant de 50% à 75%. Une preuve concrète de l’intérêt à financer la Recherche. L’habitante de Frasne change son mode de vie : plus de sport, plus de repos pendant la chimiothérapie et une alimentation différente. « Je sentais que ça me faisait du bien. Le médecin à l’époque ne confirmait pas les bienfaits alors qu’aujourd’hui, des études concrètes le disent. » Edith Marmier est aussi la référente départementale d’une autre association, Vivre comme Avant qui aide les femmes touchées par le cancer du sein. Preuve que son cas est porteur d’espoir, quinze ans après son opération, le couple de Frasne a récemment grimpé le Grand Colombier à vélo !
M.S