600 000 € supplémentaires, voilà l’impact de la hausse des prix de l’énergie sur l’assainissement. La répercussion sur la facture des usagers a été contenue en 2023 grâce à la provision constituée dans le passé par la collectivité. Le même mécanisme sera engagé en 2024, avec une reprise de provision estimée à 1,1 million d’€ pour une hausse du tarif des abonnés limitée à 4,88%. Concrètement, la CCGP relève son prix au mètre cube à 2,15€ HT pour le traitement et la collecte des eaux usées et maintient le gel de l’abonnement à 35€. Un budget investissement d’un peu plus de trois millions d’euros est prévu pour entretenir et développer le réseau.
Pour Gérard Voinnet, limiter les coûts immédiatement est possible par une solution écologique. « 70 à 80% de cette hausse est liée à l’électricité dépensée par la station d’épuration. Pourquoi ne pas mettre des panneaux photovoltaïques surplace et produire un maximum d’énergie en autoconsommation ? »
La question de l’utilité du futur bassin d’orage de Pontarlier
Une piste étudiée par la CCGP notamment dans le cadre de son futur schéma directeur de l’assainissement, à l’intérieur duquel devrait aussi figurer le tant attendu grand bassin d’orage de Pontarlier. Un projet de 18 000 m3, trois fois la capacité du site actuel, estimé à 17,1 M d’€ en 2021 dont la livraison était initialement prévue pour 2025. Une somme énorme pour un site voulu et imposé par la Direction départementale des territoires (DDT) alors que son efficacité pose question auprès des élus locaux, surtout après les pluies diluviennes des semaines passées. « Je suis peut-être c*** mais quand on voit les m3 qui arrivent d’Oye-et-Pallet, le paquet d’eau des derniers jours qui afflue entre la D437 et la route des Reculées, vous pouvez mettre n’importe quel bassin d’orage, il sera plein en une journée ! J’aimerais que l’on soit pragmatique. On va mettre de l’argent pour les mêmes conséquences au bout ! », lance Yves Louvrier, maire de La Cluse-et-Mijoux. Dans ses dépenses, la CCGP s’attend à recevoir 6,7M d’€ de subventions et un reste à financer de 10,3M d’€. Reste que toutes les dépenses prévues en 2024 sur ce dossier sont reportées ultérieurement ou presque, dans l’attente du tant attendu schéma directeur de l’assainissement.
M.S
