« Notre première préoccupation est l’accès aux soins », garantit Agnès Hochart, directrice territoriale de l’ARS dans le Doubs depuis plus d’un an.

En décembre, Agnès Hochart confiait que la circulation du coronavirus atteignait son « niveau le plus élevé depuis le début de l’année 2023 », avant de poursuivre ; « l’Agence a lancé une campagne de vaccination. Quand le virus est moins présent, on oublie les gestes protecteurs. On a lancé une campagne responsabilisante ».

En parallèle, l’ARS notait que la Bourgogne-Franche-Comté est en phase épidémique de bronchiolite. Attention aussi à la grippe !

Évidemment, les fêtes de fin d’année n’ont rien arrangé à cette situation. Par conséquent, prudence donc en ce mois de janvier.

 

18% des élèves de 5ème du Doubs vaccinés

« La vaccination contre les papillomavirus (HPV) est recommandée par la Haute autorité de santé (HAS) pour toutes les filles et tous les garçons âgés de 11 à 14 ans révolus. Elle prévient jusqu’à 90% des infections HPV », rappelle l’ARS Bourgogne-Franche-Comté. Dans le Doubs, la campagne de vaccination s’est déroulée d’octobre à décembre 2023.

La campagne de vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) dans les collèges du Doubs a connu un succès en demi-teinte. « On a vacciné quasiment 900 élèves de 5ème , soit environ 18% des élèves de 5ème du Doubs », se félicite Agnès Hochart. Ce qui est finalement loin de l’objectif de fin 2023 fixé à… 30%. Point toutefois très positif, presque autant de filles que de garçons se sont faits vaccinés.

En 2030, l’objectif est que 80% soient vaccinés – contre actuellement 41,5% chez les filles et… 8,5% chez les garçons. La pérennisation et les habitudes permettront peut-être de sensibiliser les parents.

 

La variole du singe enrayée

L’an dernier, des inquiétudes ont émergé concernant des cas de variole du singe. Une campagne de vaccination a même été lancée. D’après Santé publique France, entre le 27 avril et le 5 décembre 2023, « 18 nouveaux cas d’infection à virus mpox confirmés biologiquement ont été déclarés », dont un seul en Bourgogne-Franche-Comté.

La France ne fait donc pas partie des pays européens qui voient les cas de variole du singe augmenter. Santé publique France rappelle que « la vigilance doit être maintenue ».

 

La santé mentale, une préoccupation

Au cours de la conférence de presse, Agnès Hochart a affirmé la mobilisation de l’ARS BFC quant à la santé mentale de la population. « Sans doute qu’une tendance qui était déjà en progression s’est révélée avec le confinement et le contexte international », reconnaît-elle, avant de poursuivre ; « on met les moyens pour renforcer les dispositifs, l’offre ». Ainsi, une offre d’hôpital de jour en pédopsychiatrie pour les adolescents a par exemple été créée pour le département.

 

Attention au monoxyde de carbone !

« Invisible, inodore et non irritant, le monoxyde de carbone est un gaz indétectable pour l’homme. Les appareils utilisant des combustibles (gaz naturel, bois, charbon, fuel…), pour la production de chaleur ou de lumière, sont tous susceptibles, si les conditions de leur fonctionnement ne sont pas idéales, d’engendrer son apparition », souligne l’ARS BFC. Ce qui peut avoir de graves conséquences sur la santé des personnes à proximité. Lors de la dernière saison de chauffe (2022/2023), 9 personnes ont été intoxiquées au monoxyde de carbone dans le Doubs, contre 15 depuis le début de cette saison.

Existe-t-il notamment un lien significatif entre précarité énergétique et intoxication au monoxyde de carbone ? Difficile à dire, mais même si les factures d’énergie sont salées, prenez garde ! Pensez notamment à bien ventiler vos logements, à laisser les groupes électrogènes en extérieur, à ne pas utiliser d’appareils non prévus pour se chauffer en intérieur (barbecue…), etc.

 

Eau potable de bonne qualité

L’une des missions de l’ARS BFC est de contrôler la qualité de l’eau pour la consommation humaine. La quasi-totalité de la population du Doubs était alimentée en 2022 par une eau de bonne qualité et/ou sans risque pour la santé.

L’occasion surtout de rappeler que lorsqu’elle est de qualité, consommer de l’eau du robinet coûte beaucoup moins cher qu’en bouteille. Et nous ne parlons pas de l’impact environnemental évident…