C’est un signalement fin mai auprès de la brigade des stupéfiants qui a mis les enquêteurs sur la trace d’un trafic de drogue au niveau de la rue Georges Monneur, près de l’université STAPS de Besançon. Des observations plus poussées ont confirmé les soupçons avec des allées et venues suspectes. « Un véhicule en particulier se déplaçait en particulier vers le Benelux (Belgique, Luxembourg et Pays-Bas), les 26 mai, 3 juin, 7 juin, 11 juin… », explique Étienne Manteaux. « Au retour de ce dernier voyage, les enquêteurs ont procédé à l’interpellation du véhicule dans lequel ils découvrent une cache aménagée avec 13,141 kg d’héroïne. »
Une saisie importante, estimée à 300 000 € par les enquêteurs mais surtout peu « coupée », une technique permettant aux revendeurs potentiels de gonfler la quantité pour multiplier les revenus. « En coupant 3 fois cette drogue comme c’est souvent le cas par les trafiquants, on obtient 1 million d’euros de revenus. », ajoute le procureur. « Face à l’importance de la quantité saisie et la revente destinée à un trafic local, il a été décidé d’ouvrir une information judiciaire ». Le conducteur, originaire de Besançon, a reconnu avoir fait les trajets mais uniquement cela. Placé en détention provisoire, il encourt jusqu’à 10 ans d’emprisonnement ferme, après avoir déjà écopé de sursis pour une affaire similaire.
