Composé de 14 chapitres, le livre « Se mettre à table », de Lionel Rebout, vient de sortir aux éditions Phanères !
Les tables, des dispositifs
Une réflexion qui remonte à quelques années. En 2020, le philosophe publia le livre « Machine », dans lequel il se questionne sur ce qu’est une machine. Un sujet semblant simple en apparence ; bien plus profond avec un sens philosophique. Des objets du quotidien qui en disent long sur notre société et sur notre rapport aux autres. « J’en suis arrivé à la conclusion que c’est un dispositif », estime-t-il.
De là, s’intéressant à titre personnel à la menuiserie et aimant le bois, naquit en lui l’idée d’un travail autour de l’expression ; « Se mettre à table ». Il explique d’ailleurs, à raison, que lorsque l’on entre quelque part, souvent, il existe un produit de menuiserie qui facilite les échanges : une banque d’accueil par exemple. Ces dispositifs sont, selon l’auteur : « une façon d’organiser les comportements, la façon de penser et de s’organiser en société, au quotidien ». Arrêtons-nous un instant. Observons notre société. Il a raison !
Une table construit des façons de voir ?
Il reconnaît aussi ; « Je me suis fait plaisir parce que j’ai voulu parler des liens entre la philosophie et la menuiserie. Comment une table, qui est un produit de menuiserie, construit des façons de voir ? » Ainsi, les tables d’orientation permettent de guider une lecture du paysage, là où s’asseoir autour de la table peut en dire beaucoup sur ce que nous sommes. Une réflexion plurielle, qui, à l’habitude des travaux de Lionel Rebout, changera votre regard sur notre société. « La philosophie est ancrée dans le réel. Tous mes livres tournent autour de comment fait-on société ? »
Quelques éléments de réponses sont donc à glaner dans ce bel ouvrage.
