Une année sans Coupe d’Europe pour ESBF, c’est sportivement frustrant mais surtout 150 000 € de moins dans les caisses du club. Le club bisontin a toutefois les reins solides pour compenser cette perte, notamment grâce à un gros travail fait ses dernières années auprès des partenaires qui sont toujours plus nombreux à soutenir l’ESBF et ce, malgré deux années sans Europe. Ils étaient 132 l’an dernier, contre plus de 150 cette saison. « Contre Brest, on était 600 personnes au VIP qui se déroule désormais à l’Annexe, car les autres salles sont trop petites », souligne le président Daniel Hournon. Un engouement qui se matérialise aussi dans les gradins, où l’affluence moyenne pour la saison 2023/2024 était de 2196 spectateurs, contre 1944 et 1460 les saisons précédentes. La rencontre contre Metz reste la plus attendue : ils étaient 3310 supporters au Palais des Sports. « Quand on dit que Besançon est une terre de handball, ce n’est pas pour rien ! Nos actions fonctionnent et même si un match de Coupe d’Europe a toujours une saveur spéciale, le public s’étoffe grâce à l’atmosphère et le plaisir de soutenir son équipe locale. On fait du spectacle ! », poursuit le président.
Dans ces conditions, absorber la perte comptable de 85 000 € enregistrée sur la saison 2023/2024, a pu se faire grâce aux fonds propres du club. La trésorerie est positive malgré des « dépenses imprévues et d’autres qui ne font jamais plaisir », regrette Daniel Hournon. « Quand vous devez payer une facture de 7000 € parce que des gens sont venus retirer les pots d’échappement des véhicules du club, ça participe à la note finale. Il faut toujours être vigilants mais on avance sereinement. Quand j’ai pris le club il y avait un salarié dans les bureaux, ils sont quatre aujourd’hui. » Avec toutefois une question en suspens : quel accompagnement des collectivités ? Les budgets votés en 2025 sont toujours conditionnés à cette incertitude ambiante autour du Budget national. L’impact est inévitable et les élus présents ce lundi 25 novembre ont assuré qu’ils seraient encore là. « L’objectif est d’être au même niveau de financement, en attendant le PLF 2025 », souligne Ludovic Fagaut vice-président au Département. « On croise les doigts pour l’Europe en attendant on reste derrière vous comme d’habitude. », ajoute André Terzo, pour la Ville de Besançon.