Malgré la censure du gouvernement de Michel Barnier, les fonctionnaires ont maintenu leur mobilisation ce jeudi 5 décembre. Ils étaient une cinquantaine à répondre à l’appel de l’intersyndicale CFDT, CGT, FSU, sur la place d’Arçon à Pontarlier. Le motif de leur manifestation ? La volonté du gouvernement démissionnaire d’augmenter le nombre de jours de carence et de baisser l’indemnisation des jours d’arrêt maladie dans l’espoir de réaliser 1,2 milliard d’euros d’économies. « Ça nous révolte. Avec les 3 jours de carence, ils s’en prennent aux fonctionnaire malades alors qu’ils n’y sont pour rien. On stigmatise les gens malades, la santé fragile », affirme Béatrice Schuh Neff, représentante CFDT. « Si on ne se soigne pas, on va venir malade à l’hôpital. Ce n’est pas bon ni pour le personnel, ni pour les patients », déplore Lydie Lefebvre, représentante CGT à l’hôpital de Pontarlier.
Plus de moyens pour le service public
La démission du gouvernement rend incertaines les futures décisions concernant la fonction publique. « On reste méfiant, le projet va être retardé. On a l’espoir que la mobilisation sera suffisamment forte aujourd’hui pour qu’ils reculent au moins sur ces trois jours de carence et qu’ils dégèlent le point d’indice du fonctionnaire », relate Béatrice Schuh Neff.
Les manifestants présents réclament également plus de moyens pour « rendre le service au public tel qu’on doit le faire, sans être à la ramasse comme dans les hôpitaux, l’enseignement où c’est vraiment catastrophique », détaille la représentante CFDT. Pour cela, ils ont construit un mur qui reprend les différents métiers de la fonction publique. « On voit que c’est très riche. Ce sont des agents qui rendent beaucoup de services à la population, au citoyen, il faut donc en prendre soin », clame Béatrice Schuh Neff.