Grand Besançon. Un budget primitif 2025 sans grande surprise

Le jeudi 10 avril 2025, les élus du conseil communautaire de Grand Besançon Métropole votaient le budget primitif 2025. Il confirme les orientations budgétaires présentées le 6 mars dernier.

98
Un budget primitif 2025 sans grande surprise
Budget primitif 2025 et gratuité des transports en commun au menu du conseil communautaire du 10 avril 2025 ©YQ

Gabriel Baulieu, 1er vice-président de GBM en charge des finances a souligné d’entrée les conditions difficiles « d’un exercice qui a dû intégrer rapidement les décisions nationales issues de la récente Loi de Finances ». Il a souligné également un potentiel financier inférieur par rapport aux intercommunalités de même taille. « Nous ne sommes pas touchés…heureusement…par le DILICO » (dispositif de lissage des recettes fiscales). Une absence qui résulte du niveau de pauvreté de l’agglomération bisontine.

Un budget de 382,6 millions d’euros

Le montant du budget 2025 en dépenses est réparti entre 238,7 M€ de dépenses de fonctionnement et 143,9 M€ en investissements. Gabriel Baulieu note une maîtrise des dépenses de fonctionnement malgré une situation nationale contrainte qui pèse pour 1,7 M€ : la hausse des cotisations retraite des agents de la fonction publique territoriale impacte le budget de 900 K€ et le gel du produit de la TVA réduit les recettes prévues de 600 K€.

Maîtrise et responsabilité

« Le budget 2025 permet à la collectivité de conserver une situation financière saine et sécurisée » tout en augmentant l’autofinancement pour maintenir un montant consolidé d’investissement de 143,9 M€ dont 128 M€ consacrés à l’équipement du territoire. Il est à noter que le budget de fonctionnement intègre 15,4 M€ de subvention d’équilibre au budget annexe transports (un impact très important qui relativise le coût réel payé par les Grands Bisontins dans leurs transports en commun). Pour Christophe Lime (PCF élu de Besançon), « nous sommes de plus en plus tributaires de la Loi de Finances. Les récentes modifications sont le fruit de la résistance des collectivités…nous sommes impactés mais pas responsables ». Christophe Lime insiste sur la hausse des cotisations de retraite des agents des collectivités locales, conséquence de la précarisation de nombreux agents (contractuels) qui cotisent au régime général.

Ludovic Fagaut (Besançon Maintenant) s’est inquiété d’une augmentation importante de l’endettement « on ne peut pas présager de l’avenir ! » et souligne la hausse du budget de fonctionnement (63%). Il craint ainsi une baisse de la capacité d’auto-financement et sa conséquence sur la hausse probable de la fiscalité. Au total, 22 abstentions ont été recensées dans ce vote du budget. Parmi elles, plusieurs élus locaux comme Jean-Paul Michaud (Modem, Maire de Thoraise). « L’éventuelle gratuité des transports en commun aura une incidence sur le budget et des conséquences sur la charge des entreprises. Je suis très embêté mais contraint à m’abstenir sur le vote du budget primitif ». 

 

Yves Quemeneur