Pontarlier. Restaurant Number Wok fermé : que deviennent les salariés et l’établissement ?

Le restaurant Number Wok est fermé administrativement pour des infractions constitutives de travail illégal, d'emploi d'étrangers non autorisés à travailler, et de travail dissimulé, par dissimulation d'activité et d'emploi salarié. En attendant la suite des procédures judiciaires pour les gérants, des décisions ont déjà été prises pour les salariés hébergés dans des conditions indignes.

5720
Restaurant Number Work à Pontarlier

Après avoir décelé de multiples infractions dans le fonctionnement de l’établissement Number Wok, installé rue Willy Brandt à Pontarlier, début 2024, une seconde visite a récemment été réalisée par les enquêteurs de la Police aux Frontières (PAF) du Doubs. Le 8 avril 2025, les services de l’État ont découvert une situation aggravante.

L’équipe dirigeante pourrait perdre son titre de séjour

Cette seconde opération au sein de la SAS Number Wok a permis d’identifier 9 personnes au sein de l’établissement. Le dirigeant d’abord, 35 ans et de nationalité française. À ses côtés pour piloter le restaurant, trois autres personnes de nationalité chinoise et titulaires d’un titre de séjour délivré par la préfecture de Créteil sont également poursuivies. « Ces trois personnes feront l’objet d’un examen de leur maintien en France à l’issue de la procédure judiciaire. », précise la préfecture du Doubs.

Deux salariés sous le coup d’une OQTF

Au total, cinq employés étaient hébergés dans des conditions indignes à l’intérieur du restaurant, dans des combles du toit, aménagés en appartement de fortune. Deux d’entre eux étaient en situation irrégulière. Si le procureur Étienne Manteaux a assuré qu’il s’agissait de salariés considérés comme des victimes dans cette affaire, « en état de grande vulnérabilité », les services de la Préfecture ont tranché : « pour les personnes en situation irrégulière, compte tenu de la date récente de leur entrée en France, de l’absence d’attaches familiales et de l’absence de véritable insertion socio-professionnelle, le préfet a prononcé à leur encontre, le jour de leur interpellation, un refus de séjour avec obligation à quitter le territoire national, assortie d’une mesure d’assignation à résidence. »

Une fermeture administrative pouvant aller jusqu’à trois mois

Toutefois, les mesures de relogement des personnes découvertes en situation de travail et dépourvues d’hébergement « ont été mises à la charge de l’enseigne ou de son représentant physique pour une durée de 7 jours », poursuit la Préfecture du Doubs. La fermeture administrative pourrait s’étendre sur une durée maximale de trois mois, en attendant les décisions prises par le tribunal, à l’issue des procédures judiciaires.

M.S