Besançon. La Citadelle accueille un nouveau-né Propithèque couronné

Un lémurien d'une espèce en danger critique d’extinction est né à la Citadelle de Besançon. Un événement rare et porteur d’un message fort en faveur de la biodiversité.

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lémurien
©Clarisse Cointet

En février 2025, la Citadelle de Besançon a accueilli une naissance exceptionnelle : celle d’un Propithèque couronné, un lémurien parmi les plus menacés au monde. Avec seulement 15 individus présents dans les zoos européens et une estimation de quelques milliers à l’état sauvage, chaque naissance est un signal d’espoir.

Depuis plus de 20 ans, le Muséum de Besançon se mobilise pour la conservation d’espèces sensibles, locales ou exotiques. Pour ce faire l’équipe du musée, composé de 25 professionnels et renforcé par des éthologues mis à disposition par la Ville depuis 2021, fait en sorte de garantir au mieux le bien être animal et réussir le programme de réinsertion à la vie sauvage.

Préserver aujourd’hui pour réintroduire demain

L’objectif ultime est clair : renforcer un jour les populations sauvages à Madagascar. Si la réintroduction n’est pas encore possible aujourd’hui, elle se prépare en amont. La Citadelle soutient d’ailleurs depuis 2011 l’association malgache Sifaka Conservation, qui œuvre à la sauvegarde du Propithèque couronné via la protection des forêts, l’éducation des populations locales et le développement durable. 

À Besançon comme ailleurs, la sauvegarde des espèces passe aussi par la coopération internationale. Chaque espèce en zoo est suivie par un coordinateur qui gère les lignées génétiques, pour garantir la diversité des futurs individus réintroduits. À Besançon, le doyen des propithèques européens (28 ans) a ainsi donné naissance à 12 jeunes depuis son arrivée en 2002.

Une naissance sous haute surveillance 

La jeune femelle propithèque, nommée Kintana (un prénom qui signifie “étoile” en malgache), reste fragile et n’est visible en extérieur que si les conditions météorologiques le permettent. Mais elle attire déjà toutes les attentions et, avec elle, le regard du public sur une biodiversité qu’il devient urgent de préserver.