Quel bilan tirez-vous de cette saison 2024-2025 ?
Décevante. Nous avions l’ambition de jouer les premiers rôles et ce n’est pas le cas même si la première moitié de saison a été satisfaisante, tout s’est déréglé ensuite. Il faut admettre que nos choix n’ont pas été gagnants donc ce championnat a été difficile, compliqué et je le redis décevant.
Vous parlez des choix effectués…pouvez-vous détailler ?
Le changement d’entraineur en cours de saison n’a pas apporté les résultats escomptés et nous n’avons pas permis de créer l’osmose qui aurait permis d’atteindre nos objectifs. Pourtant, sur le papier, l’effectif était cohérent et capable de jouer les premiers rôles. Nous devons donc en tirer le bilan, les conclusions et travailler différemment pour vraiment jouer les premiers rôles la saison prochaine.
Avec quels acteurs tant sur le banc que sur le terrain ?
Le maintien est maintenant mathématiquement assuré et l’heure des choix est venu. Concernant l’entraineur Frédéric Bompard, arrivé en cours de saison avec pour mission de créer une nouvelle dynamique, un déclic, cela n’a pas fonctionné. Son contrat arrivant à terme le 30 juin, il ne sera pas renouvelé tout comme ceux de plusieurs joueurs. Nous devons ouvrir un nouveau cycle après ces deux années en National. Il y a de grands travaux en vue pour se projeter avec un groupe qui donne des garanties pour répondre aux objectifs fixés.
Cette saison sportivement difficile a-t-elle des conséquences financières ?
C’est un véritable enjeu. Mais rappelons la situation avant le sauvetage du club à l’été 2023, le FCSM était face à un déficit structurel colossal que nous réduisons d’année en année. On est tout de même passé en budget de fonctionnement de 30 millions d’euros la dernière saison de L2 à 20 millions d’euros la première saison de national, nous devrions nous approcher des 12 millions pour la saison prochaine. Il faut réduire le train de vie sans renier l’ADN du club et l’objectif sportif. Il est cependant certain qu’il n’est pas simple d’équilibrer le budget en restant en National.
Le centre de formation est-il quant à lui en danger ?
Quand je parle ADN du club, le centre de formation en fait clairement partie. Ce sont les racines du FCSM, une structure qu’on souhaite préserver même si en effet, elle a un coût. Les résultats actuels des équipes de jeunes qui trustent les premières places nous confortent d’ailleurs dans ce choix. Nous avons obtenu une prolongation de l’agrément bien que l’équipe première reste en National donc pas d’inquiétude à ce sujet.
L’avenir passe donc aussi par plus de recettes. Des pistes ?
En effet, le club doit générer ses propres recettes via la billetterie, le sponsoring, le marchandising, les buvettes… Nous menons un gros travail pour développer cette partie et sommes déjà satisfait de voir le public répondre présent avec une moyenne de plus de 10 000 supporters par match. Mais nous devons aller plus loin et les résultats doivent s’améliorer pour nous y aider et créer un élan.
Vous bouclez votre première saison à la tête du club. Des regrets ?
Des regrets, bien sûr. Certaines décisions n’ont pas apporté les résultats attendus, et nous les assumons. À titre personnel en revanche, je n’ai aucun regret d’avoir accepté ce défi. Je suis pleinement investi, avec Julien Cordonnier et toutes les équipes du club, pour bâtir un projet solide. Le FC Sochaux mérite mieux, et nous allons tout faire pour répondre à ces attentes.
Un message aux supporters pour conclure ?
Merci pour leur fidélité et leur soutien tout au long de cette saison. Je comprends leur frustration. Mais j’appelle à l’unité. Le club revient de très loin. Si nous voulons réussir, c’est ensemble que nous devons avancer.