Vous avez pu lire et constater dans la presse les échanges tendus autour du stationnement de Micropolis et de la suppression de l’aire des gens du voyage. Est-ce une idée ou une utopie ?
Elle fait partie des possibilités étudiées par les services de la Ville de Besançon, de GBM et de la DREAL, comme d’autres zones pour optimiser le stationnement de Micropolis. Aujourd’hui on ne peut pas présenter l’un ou l’autre scénario, il y a seulement des parcelles identifiées sur une carte. Du côté de la rue Mouras, de mémoire il y a quatre ou cinq maisons qui ont été rachetées par le Syndicat mixte de Micropolis (SIM) ou par l’État. Pour l’aire des gens du voyage, rien n’est figé et surtout, lorsqu’on propose cela, il faut d’abord avoir un endroit pour les reloger.
À Besançon, l’opposition accuse Anne Vignot de tout faire pour ralentir ce projet de contournement. Vous qui êtes au cœur du dossier et des réunions, quel est votre regard ?
J’ai le sentiment qu’il faut travailler ensemble dans la même direction. Nous avons un chantier devant nous avec des solutions à trouver. Anne Vignot est contre ce projet, ce n’est pas nouveau. Maintenant, les crédits sont débloqués, il faut enclencher les travaux et notamment cette première phase entre les tours de l’Amitié et Micropolis. Le Département doit se charger de l’échangeur avec la rue de Dole qui va être modifié. Des réflexions sur les entrées et sorties à Micropolis sont prévues. L’opposition municipale critique, la majorité se défend, ce sont des polémiques bisontines qui ne concernent que la ville. Elles ne doivent pas impacter l’avancée du projet.
Concernant Micropolis, la future entrée est-elle prévue du côté de la Rue Mouras ? Il n’y aura plus aucun accès depuis la RN57 ?
C’est l’idée. En repensant l’échangeur de la rue de Dole, le SIM voudrait créer un accès pour les fournisseurs et partenaires de Micropolis via la bretelle de la Foire. Pour le public, il voudrait recréer une entrée officielle du côté de la rue Mouras, d’où la nécessité d’avoir des parkings à proximité. On sait que, sans navette ou offres de mobilité en conséquence, créer des parkings éloignés n’aurait aucun impact. Par exemple, au cours des discussions, l’espace d’Easydis a été évoqué. C’est trop loin et ce site reste utile à bien d’autres choses.
Pourquoi toutes ces réflexions ne surviennent que maintenant ?
Parce que cette partie de la RN57 n’était tout simplement pas à l’ordre du jour. Nous finissions la partie nord et les financements n’étaient pas sécurisés. Il reste 3,5 kilomètres, les crédits sont là, nous y arrivons avec les meilleures solutions possibles.
De mémoire, combien de places sont nécessaires afin d’assurer la pérennité de Micropolis ?
Environ 700 à 800 places mais notre projet est d’abord pour la RN57. Il y a peut-être des zones autour de Micropolis qui pourraient être utiles pour du stationnement mais elles n’entrent pas dans le budget alloué au contournement. Ce qui veut dire qu’il faut d’autres financements, d’autres réflexions. Tout est lié mais ce sont des aménagements différents et nous sommes en train de tout cartographier.
Pour d’autres projets comme l’aménagement du quartier des Vaîtes, un parking en silo est prévu. Cette solution est aussi envisagée à Micropolis ?
Un parking en silo ou en souterrain sont clairement deux options étudiées. Ça permet d’éviter d’artificialiser des sols même si autour de Micropolis, la topographie est compliquée. Le coût d’un tel choix est aussi à prendre en compte.
Quelle est la date de fin de toutes ces réflexions ?
Si tout est bien défini, les travaux débuteront en 2026, mais on ne peut rien faire sans penser à l’avenir de Micropolis.