Quel parcours avez-vous suivi pour devenir douanière ?
Rien à voir avec ce métier a priori ! J’ai d’abord obtenu un CAP d’esthéticienne, un métier que j’ai exercé quelques temps avant de devenir animatrice pour jeunes enfants dans un service périscolaire mais là encore ce n’était pas ce que je recherchais. Je me suis finalement réorientée et j’ai tenté le concours des Douanes que j’ai réussi. C’est la preuve que tout le monde peut choisir cette administration et à tout moment de sa vie. Je fais partie de la session Jeux Olympiques, c’est-à-dire que j’ai été affectée dans le centre de Paris durant les JO avant de terminer mon cursus et d’être affectée à Morteau.
Pourquoi avoir choisi cette administration plutôt qu’une autre ?
J’ai toujours voulu être utile et je suis curieuse dans la vie, à toujours vouloir fouiller et chercher pour comprendre les choses. En plus je suis plutôt physionomiste et avoir ce concours m’apportait également de la stabilité avec la sécurité de l’emploi. Aujourd’hui, je sais que c’était le bon choix. C’est valorisant de lutter à la fois contre le trafic de stupéfiants, le terrorisme, le trafic d’animaux donc de défendre des causes qui me tiennent à cœur.
Quel est aujourd’hui votre quotidien à Morteau, à la frontière avec la Suisse ?
On travaille justement beaucoup avec les collègues suisses car la frontière est un lieu de passage avec leur pays qui n’est pas membre de l’Union Européenne. Il faut donc contrôler les entrées et sorties de marchandises et appliquer la détaxe ou encore surveiller les quantités de tabac importées. Il y a donc une bonne coopération entre douaniers de nos deux pays, ils viennent régulièrement chez nous et nous faisons de même afin de surveiller les passages possibles où il n’y a pas de poste de douane.
Et vous retrouvez donc Paris le 14 juillet… pour quelles raisons ?
Un appel à candidatures a été lancé par les Douanes pour participer au défilé à l’occasion de la Fête Nationale. J’ai donc envoyé une lettre de motivation pour expliquer ma motivation et j’ai été préqualifiée. Ensuite, avec d’autres dans le même cas on a passé une semaine à la Rochelle à l’école des Douanes pour tester notre résistance notre esprit de cohésion et notre capacité à marcher au pas et j’ai été définitivement sélectionnée.
Qu’avez-vous ressenti à cette annonce ?
Forcément une grande fierté de pouvoir représenter mon administration et mes collègues de Morteau et de toute la France. Et à titre plus personnel, deux membres de ma famille ont déjà participé au 14 juillet 0 Paris par le passé en tant que militaires, mon grand-père en 1950 et mon oncle en 1980.
Que va-t-il se passer pour vous d’ici au jour J ?
Je suis en pleine préparation à l’école des Douanes de la Rochelle puis une semaine avant le grand rendez-vous, nous retrouvons tous les autres militaires qui défileront pour terminer la préparation en région parisienne. On va donc beaucoup marcher, malgré la chaleur, c’est donc important d’avoir une bonne condition physique.
Comment va se dérouler le grand jour pour vous ?
J’ai hâte. Ce sera évidemment beaucoup de stress et je serai très concentrée mais l’expérience est tellement unique que ce stress va passer au second plan… et je sais que je serai soutenu par ma famille qui regardera attentivement le défilé à la télé tout comme mes collègues de Morteau. En tout cas, c’est une fierté et j’espère donner envie à d’autres de suivre mon exemple et de rejoindre les Douanes.
La douane participera pour la 9ème fois au défilé du 14 juillet avec 61 agents dont pour la première fois 26 motards. « Une nouveauté qui témoigne de l’évolution des missions de la douane et de sa capacité d’adaptation aux nouveaux enjeux de sécurité et de mobilité.
Un bataillon engagé et représentatif » souligne la direction. La douane sera également visible dans le défilé aérien pour la 2ème année consécutive, avec notamment un hélicoptère des services de surveillance. Une représentativité renforcée donc pour ces hommes et femmes qui au quotidien la protection des citoyens, la lutte contre les trafics et la défense des intérêts économiques de la nation.