Grand Besançon. Le conseil communautaire approuve le compte administratif

Le conseil communautaire de Grand Besançon Métropole du 26 juin 2025 a voté sans heurts le compte administratif, sorte de bilan chiffré de l’année écoulée. Il devait être présenté aux suffrages de l’assemblée avant le 30 juin de l’année n+1.

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conseil communautaire de Grand Besançon Métropole
57 points à l'ordre du jour du conseil communautaire de GBM du 26 juin 2025 ©YQ

324 millions d’euros, la communauté urbaine au rendez-vous de ses engagements

Ils se répartissent entre le budget principal pour près de 183 M€ et les budgets annexes relatifs aux compétences de la collectivité : budget transports en commun pour 73,4M€, la gestion des déchets pour 28,3M€, l’eau et l’assainissement pesant respectivement pour 20,6 M€ et 21,2 M€.


Le budget « chauffage urbain » représente près de 12 M€, lié notamment au réseau de chaleur.

Les dépenses d’investissement de Grand Besançon ont progressé de 70%

C’est le chiffre annoncé entre 2020 et 2024 par Gabriel Baulieu, 1er vice-président de GBM en charge des finances de l’agglomération Sur la seule année 2024, 94 M€ ont été consacrés à l’équipement du territoire sur l’ensemble des budgets, soit 8 M€ de plus qu’en 2023.

Pomme de discorde entre Ludovic Fagaut (Besançon Maintenant) et Gabriel Baulieu : le taux de réalisation des investissements. Le chef de file de l’opposition bisontine met en avant (à juste titre) l’écart entre les budgets d’investissements votés et la réalisation effective des travaux.

Pour l’exécutif de Grand Besançon, « la hausse des investissements marque une volonté de moderniser le territoire et le rendre plus attractif, tout en répondant aux défis de cohésions et de transitions, sociale, économique ou climatique ».

Tous les leviers sont actionnés

A moins d’un an des prochaines échéances municipales, Grand Besançon veut faire croire à un bilan largement positif : 21 M€ consacrés à la voirie et au plan de mobilité, 3 M€ sur les itinéraires cyclables, 11M€ à la rénovation du campus de la Bouloie. C’est aussi la restructuration de la base de loisirs d’Osselle et du camping de Chalezeule.

A défaut d’accueillir de nouvelles entreprises…venues d’ailleurs…à Besançon, l’agglomération a investi quand même 1,2 M€ en 2024 dans le développement des Zones d’Activités Economiques. Pour autant, Nicolas Bodin vice-président en charge de l’économie répète à l’envi « nous ne pouvons pas faire venir d’entreprises extérieures à la région ». Il est sûr que le symbole de l’augmentation du versement mobilités n’est pas un argument de poids pour accueillir des activités économiques privées.

42% d’augmentation de la taxe de séjour

Grand Besançon se félicite de cette augmentation, sans apporter d’explications plausibles, renvoyant à interroger la DDFIP chargée de la collecte de cette taxe qui n’apporte pas plus d’explication. Il est sûr, en tout état de cause que les nuitées (hôtels, gîtes, locations, campings…) n’ont pas progressé de 42% d’une année sur l’autre !

Situation financière solide et un endettement maîtrisé

L’épargne nette de la collectivité baisse sur les trois dernières années mais la dynamique d’investissement se poursuit. Le conseil communautaire a validé le Plan Pluriannuel d’Investissement qui représente près de 570 M€ (tous budgets confondus) pour les 5 prochaines années.

Tout en constituant « un élément de visibilité et de soutien à l’économie locale », il pourrait être susceptible d’augmenter…ou de diminuer en fonction du nouvel exécutif communautaire élu en 2026.

120,8 M€ de dépenses de fonctionnement

L’évolution de 3,2% est principalement liée aux dépenses de personnel, à une contribution au SDIS25 de 9,6 M€, en hausse de 6,8% (Grand Besançon est le principal lieu de risques pour les interventions des pompiers du Doubs). A l’inverse, le poste Énergie est en recul de 1,2 M€ dû pour partie à la baisse du coût de l’énergie et pour partie aux économies d’énergie.

Le dernier compte administratif de l’actuelle mandature sera voté après les élections municipales de mars 2026. Qui sera à la tête de Grand Besançon Métropole ? Quel qu’il (ou elle) soit, le nouveau patron de GBM héritera du bilan 2020-2025 et devra s’en arranger. Ça promet de belles empoignades pendant la campagne électorale.

Yves Quemeneur