Pontarlier. Plusieurs hausses tarifaires bousculent le conseil municipal

Le 23 juin avait lieu le dernier conseil municipal avant la pause estivale. L’ordre du jour était volumineux et des points ont suscité quelques débats : la hausse des tarifs pour l’accueil périscolaire ainsi que pour la taxe locale sur la publicité extérieure.

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Les élus se sont réunis le 23 juin pour le dernier conseil municipal avant la pause estivale

Ce 23 juin, les élus de Pontarlier se sont réunis pour un dernier conseil municipal avant la pause estivale. 43 points étaient à l’ordre du jour, dont certains ont suscité quelques débats. 


Hausse de 10% pour l’accueil périscolaire

Le conseil a été amené à statuer sur les tarifs de l’offre périscolaire pour l’année 2025-2026. « Dans la même ligne budgétaire avec le même cadrage qui nous était proposé, nous proposons une augmentation de 10% », débute Bénédicte Hérard, adjointe en charge de la Politique de la Ville, Solidarités, Social, Santé, Administration générale et Enseignement. Un avis favorable rendu par la commission Education à la majorité. « Comme chaque année », poursuit le maire Patrick Genre. Une réponse qui soulève une réaction de la minorité. « D’habitude on est sur l’inflation. Là on est quand même à 10%, par rapport à l’inflation ça fait une augmentation qui est largement supérieure », répond Julien Toulet, suivi par Gilles Fresnois : « on est contre l’histoire des 10% mais on avait une proposition à faire : faire une majoration progressive suivant le quotient familial ». « Les tarifs sont déjà dégressifs en fonction du nombre d’enfants et des revenus », rappelle Bénédicte Hérard. 

« On parle de tarifs qui vont de 0,57€ pour les personnes qui ont le plus faible quotient », ajoute Patrick Genre. En épluchant les tableaux, pour l’accueil périscolaire du matin et du midi, les tarifs vont de 0,64€ à 1,89€/par enfant pour un enfant, 0,62€ à 1,82€/par enfant pour deux enfants et 0,57€ à 1,73€/par enfant pour trois enfants et plus, en ce qui concerne les familles résidant à Pontarlier. Pour l’accueil du soir, les tarifs sont respectivement de 1,89€ à 5,04€ ; 1,82€ à 4,81€ et 1,72€ à 4,54€. Les tarifs 2025-2026 ont été approuvés à la majorité, avec cinq oppositions et une abstention.

La TLPE divise la majorité

La Taxe Locale sur la Publicité Extérieure est appliquée depuis 2008 sur tous les supports publicitaires fixes visibles de toute voie ouverte à la circulation publique à savoir, les dispositifs publicitaires, les enseignes et pré-enseignes, numériques ou non. « Les tarifs ont été gelés en 2020, 2021 puis ont augmenté régulièrement et légèrement tenant compte de l’inflation. La commission urbanisme avait réfléchi à instituer un système d’augmentation de 1.8% tenant compte de l’inflation », détaille Didier Chauvin, adjoint à l’Urbanisme.

De son côté, Bertrand Guinchard, adjoint à l’Économie, a indiqué ne pas voter cette augmentation. « Ces taxes, quand elles ont été instaurées contre la pollution visuelle, il devait y avoir un effet, qui a eu lieu avec beaucoup de réduction d’enseignes et de pré-enseignes. On a tendance sur ces taxes, sur des publics qui ne réagissent pas et ne se plaignent pas, à augmenter chaque année machinalement, comme si c’était un dû. On voit qu’entre 2020 et 2025, on a plus de 20% d’augmentation, ce que je trouve quand même un petit peu exagéré. Et puis, sur ce genre de taxe, on est sur la bonne volonté des gens. On a très peu de moyens de contrôle. Les bons élèves paient, les mauvais ne sont jamais rattrapés ». « On passe de 15,50€ à 18,60€ (pour les publicités et pré-enseignes inférieures ou égales à 50 m², sinon les tarifs évoluent en fonction de la surface et du type de support, allant jusqu’à 110€ pour certains en 2025 ndlr) en 5 ans, il ne me semble pas que l’augmentation soit si significative que ça », rétorque Didier Chauvin, qui rappelle que « ça a été voté à l’unanimité par la commission urbanisme, point barre ». Une ponctuation qui fait réagir son collègue à l’Économie : « j’aime beaucoup quand on dit “point barre”, ça veut dire qu’il n’y a pas de débat. C’est quand même la salle de la démocratie, ça m’ennuie ».

« C’est une décision urbaine avant d’être économique, car c’est l’aspect visuel qu’était l’objectif de cette loi. Sur la zone de Pontarlier, je pense qu’on a su garder cette possibilité, d’autres municipalités veulent supprimer tous les affichages. Ça reste des montants modiques, on fait dire ce qu’on veut aux pourcentages, tout dépend d’où on part », intervient le maire de Pontarlier. Les échanges s’ensuivent et les tarifs applicables au 1er janvier 2026 sont votés à la majorité, avec une opposition, de Bertrand Guinchard, et une abstention. 

Un jour de moins pour la Haute Foire

Le conseil municipal du 23 juin a également été l’occasion d’aborder brièvement l’organisation de la Haute Foire 2025 qui comptera un jour de moins cette année. Le lundi est supprimé. « On s’est aperçu, les organisateurs et nous-mêmes, que le lundi avait peu d’attractivité, malgré la date qui quelques fois correspondait au Jeûne fédéral pouvant attirer la clientèle suisse. L’entrée était gratuite et pour autant la fréquentation n’était pas très élevée. Afin de soutenir la manifestation Pontageek qui a lieu la semaine suivante, la Ville souhaitait permettre que la Haute Foire puisse libérer l’Espace Pourny assez rapidement », détaille Bertrand Guinchard, adjoint à l’Économie.

La Haute Foire Gastronomique de Pontarlier est organisée par la Société d’Economie Mixte Micropolis, en collaboration avec la Ville de Pontarlier. Ayant lieu tous les deux ans, elle revient du jeudi 11 au dimanche 14 septembre dans l’Espace René Pourny et en plein air sur l’esplanade Pourny. L’édition 2023 a accueilli 220 exposants des secteurs de l’habitat, de l’ameublement et de la gastronomie notamment, et 21 000 visiteurs, avec une fréquentation stable (23 000 visiteurs en 2019). L’édition 2025 sera placée sous le thème « les talents locaux », avec des représentations musicales et ludiques organisées par la SEM Micropolis.