Ce mercredi, environ 7000 personnes ont battu le pavé à Besançon pour dénoncer les mesures budgétaires qualifiées de « brutales » par les organisateurs. Le cortège, rassemblant syndicats, associations et citoyens, s’est élancé en début de matinée depuis la place de la Révolution, dans une ambiance globalement pacifique.
Les pharmaciens le matin, de nombreuses autres professions l’après-midi
Plus tôt dans la journée, ils étaient environ 500 pharmaciens de toute la région à s’être réunis au même endroit pour protester contre le décret signé le 6 août 2025 par la ministre de la santé Catherine Vautrin. Un texte qui prévoit notamment de plafonner les remises spéciales des pharmacies d’officine sur le prix des boîtes de médicaments génériques. Jusqu’ici, ces remises spéciales grimpaient jusqu’à 40%. Depuis le 1er septembre 2025, elles ne sont plus que de 30% et passeront de manière progressive à 20% au 1er juillet 2027. Une économie sur le budget de la Sécurité sociale selon le gouvernement, un gouffre financier qui met en danger l’avenir des officines selon la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France.
L’après-midi dès 14h, un large cortège réunissant différentes professions, syndicats et étudiants s’est à nouveau formé place de la Révolution. Près de 7000 personnes donc ont marché à travers différentes rues bisontines pour crier leur colère face au gouvernement et au Président de la République Emmanuel Macron, contre la dernière proposition de budget du précédent Premier ministre François Bayrou ou encore contre la nomination du nouveau locataire de Matignon Sébastien Lecornu.
À Besançon, une poignée d’individus a toutefois tenté de provoquer des incidents, cherchant l’affrontement avec les forces de l’ordre. Ces tensions n’ont duré qu’une dizaine de minutes avant de retomber, grâce à l’intervention rapide des policiers déployés pour sécuriser la manifestation. Après ce bref épisode, le rassemblement a pu se poursuivre dans le calme, jusque devant la Préfecture puis vers Chamars.
La rédaction