À Villers-le-Lac, l’actuelle maire Dominique Mollier a rapidement fait savoir qu’elle ne se représenterait pas lors des élections municipales 2026. Son équipe a très vite désigné son successeur : Romain Vermot. À 30 ans, ce Villerier de naissance est également le cinquième adjoint de la commune. Développeur informatique puis directeur de l’innovation pour la start-up bordelaise Tifo, le candidat est revenu s’installer dans la commune il y a plusieurs années auprès de sa famille.
L’actuelle municipalité soutient Romain Vermot
Une jeunesse combinée à une expérience politique construite au fil des conseils municipaux et intercommunaux. « Ça me permet d’échanger avec les autres maires locaux, de comprendre en détail les besoins et attentes des citoyens tout en apportant un côté « rassurant » à ma candidature, qui n’est pas uniquement vue comme une jeunesse incarnant le renouvellement de la commune », confie l’intéressé. Pour renforcer ce sentiment, Romain Vermot s’est également entouré de Pascal Rougnon, actuel 1er adjoint « qui le restera en cas de victoire ». Martine Jacquot, ancienne directrice générale des services de la Ville aujourd’hui à la retraite, fait aussi partie de sa garde rapprochée.
Encarté chez Les Républicains (LR) depuis ses débuts en politique « pour clarifier les choses », le candidat est publiquement soutenu par Annie Genevard, ministre démissionnaire de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Un soutien de taille même si l’intéressé déposera une liste Divers droite « pour respecter les différentes affinités de mes colistiers. Bien sûr, nous sommes sur une terre de droite, je compte capitaliser là-dessus », poursuit Romain Vermot, passionné de politique « depuis tout petit ». « Je n’ai pas le souvenir d’un repas de famille sans parler de ça. C’est le meilleur moyen d’apporter quelque chose à son territoire ».
Villers-le-Lac, une dynamique d’avenir
De la fin de ses études aux premières campagnes à battre le pavé pour différentes candidates (D.Mollier, C.Bouquin, A.Genevard), Romain Vermot est désormais tête de liste, pour la première fois. Son projet municipal est d’ores et déjà construit autour de cinq pôles : éducation & administratif, commercial, culturel, sportif et loisirs. Le candidat souhaite par exemple restructurer la mairie pour accueillir de nouveaux services, maintenir la bibliothèque, une Maison des associations plus développée pour être centrale, un nouveau terrain synthétique pour le football, des investissements pour le club d’athlétisme ou encore la transformation du terrain de la Griotte en parc urbain.
Pascal Viennet veut être le maire « du dialogue »
Dans le Haut-Doubs, le nom de Pascal Viennet parle à de nombreux habitants. Le créateur des calèches du Saut du Doubs a construit sa notoriété au fil des balades touristiques et de son investissement dans le monde associatif. À 63 ans, l’intéressé a passé les rênes de son entreprise pour se consacrer pleinement à la vie municipale. Tête de la liste « Villers en mouvement », il est accompagné d’une dizaine de personnes dont deux conseillers municipaux d’opposition, Thierry Eme et Mohamed El Asaass. En cas de victoire, la future première adjointe serait Corinne Grenouillet. Une liste « citoyenne et trans-partisane » assure le candidat, « où plusieurs sensibilités adhèrent à un projet commun ». « Ce sont des gens avec de l’expérience et de nombreuses compétences. Nous avons débuté par des premières réunions des lignes directrices et aujourd’hui nous sommes une quarantaine autour de la table ». Des « grands principes » dessinent les contours du futur programme : une citoyenneté active, une transition écologique juste avec notamment la protection du Doubs, une coopération intercommunale plus dynamique, un soutien aux commerçants locaux pour plus d’attractivité et une gestion municipale « rigoureuse et transparente ».
Si le candidat estime que l’actuelle municipalité est davantage dans la « confrontation », Pascal Viennet veut incarner la « compréhension et le dialogue ». « À nous de faire comprendre notre projet aux habitants pour exploiter tout le potentiel de notre commune. Un tiers de la population a moins de 25 ans, plus de 60 % a moins de 45 ans. Villers-le-Lac s’étend sur 34 km2, c’est la plus grande commune du Val de Morteau. Même si la dynamique frontalière joue un rôle très important, Villers-le-Lac est aussi une commune touristique et agricole. Il en faut pour tout le monde », poursuit l’intéressé.
La liste Villers en mouvement a déjà débuté une tournée sur le terrain, à l’aide d’un bus de campagne mobilisé sur plusieurs secteurs de la ville jusqu’au 8 novembre. Le 18 octobre, Pascal Viennet et ses soutiens seront au Pissoux, avant d’être à Chaillexon le samedi suivant.
Martin Saussard
