Ce jeudi 6 novembre après-midi, entre 16 h et 18 h, un contrôle routier un peu particulier s’est tenu à l’entrée de Rennes-sur-Loue. Dans cette commune située à la frontière du Jura, les gendarmes ont installé leur dispositif : « Aujourd’hui nous visons particulièrement les transports d’animaux, tout en poursuivant les contrôles routiers classiques », précise le lieutenant-colonel Damien Mathieu, présent sur place. Dans le cadre de la lutte contre la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et l’arrêté préfectoral du 12 octobre, la préfecture du Doubs a placé 249 communes du département en zone réglementée. Dans cette zone impactant cinq départements (Jura, Doubs, Haute-Saône, Côte-d’Or et Saône-et-Loire), tout transport de bovins est strictement encadré. Les transporteurs doivent présenter une dérogation remise par les services de l’État attestant de la vaccination des animaux et autorisant leur déplacement. Pour rappel, cinq foyers de contamination de dermatose nodulaire contagieuse ont déjà été confirmés dans le Jura.
Jusqu’à 1 500 € d’amende
« Il faut contrôler les flux pour éviter la propagation de l’épizootie », explique le lieutenant-colonel. Les gendarmes veillent à ce que les règles soient respectées : « On est dans une phase où la majorité des bovins sont vaccinés », rappelle l’officier. En cas d’absence de justificatif valable autorisant le déplacement des animaux, les sanctions peuvent être lourdes : une contravention de cinquième classe, pouvant atteindre 1 500 euros d’amende. Pour l’heure, seules trois verbalisations ont été dressées depuis le début des contrôles, lors des premiers jours de la mise en place des restrictions. « Les agriculteurs ont bien intégré les consignes, ils font attention. Ils ont conscience de l’importance de ces règles », souligne le lieutenant-colonel. Ces opérations de contrôle se poursuivront chaque jour au cours des prochaines semaines, notamment dans la zone de protection, s’étendant sur un rayon de 20 km autour du foyer initial. L’objectif des services départementaux est clair : éviter que la maladie transmise par les insectes gagne du terrain, notamment dans le Doubs où aucun bovin n’a encore été touché par le virus.
