La mission locale du Haut-Doubs est répartie sur quatre sites : Valdahon, Pontarlier, Maîche et Morteau. Elle accompagne 1200 jeunes par an dont 500 à 600 nouveaux arrivants. L’État représente 70% de ses subventions, mais le projet de loi de finances 2026 prévoit une baisse de 13% du financement des missions locales au niveau national. Cette moyenne peut varier en fonction de la démographie de la région. « En Bourgogne-Franche-Comté, on fait partie des régions en dépopulation, plus qu’en augmentation donc on pourrait avoir une baisse jusqu’à 18% », détaille Barbara Berton, directrice adjointe de la mission locale Haut-Doubs. L’année dernière, les financements d’État avaient déjà été réduits de 6,8% au niveau national.
« Faire plus avec beaucoup moins »
Depuis 2025, les missions locales font partie des partenaires de la loi sur le Plein Emploi. Cela se traduit par l’augmentation de 28% de l’orientation des publics (pour un premier contact) et une augmentation de 18% du nombre d’accompagnements. « On nous demande de faire plus avec beaucoup moins. Ça va être compliqué de maintenir des accompagnements de qualité et un service optimum pour ces publics (16-25 ans, voire 29 pour les personnes en situation de handicap, ndlr) ». La mission locale Haut-Doubs s’inquiète aussi d’un possible effet boule de neige si la Région, le Département et les intercommunalités subissent aussi des baisses de leurs budgets. « On est le 10 novembre, je suis incapable de faire un budget prévisionnel de nos subventions. C’est beaucoup d’incertitude avec toujours ces jeunes à soutenir dans leur insertion, avec, même si on est sur un chômage bas sur le Haut-Doubs, sur des secteurs comme Morteau, une augmentation significative des demandeurs d’emploi ».
Ces baisses de financement représentent trois équivalent temps plein sur la structure du Haut-Doubs, qui compte 18 salariés sur les quatre sites. « On a eu des départs volontaires qui n’étaient pas liés à cela. Ce sont des personnes qui souhaitaient évoluer vers d’autres postes. Si on n’avait pas eu ces départs, on serait dans une démarche de revoir les effectifs. Il y a une certaine prudence, on ne remplace pas autant qu’on le souhaiterait alors que le travail est là. Si encore on n’avait pas l’activité en face, mais là on est en constante augmentation, c’est ça qui nous inquiète », souligne Barbara Berton..






























