À quatre mois des élections municipales de 2026, une multitude d’élus et candidats se sont montrés particulièrement prompts à rendre hommage à nos soldats tombés au combat, ce mardi 11 novembre.
La météo étonnamment radieuse en cette semaine de mi-novembre a certes permis de faire venir des citoyens en nombre – et c’est une bonne chose – tout comme le chiffre symbolique des dix ans après les attentats terroristes de Paris en 2015.
La présence massive d’élus, candidats et soutiens à ces candidatures autour des monuments aux morts serait-elle due à autre chose ? Comme l’impératif de montrer une « bonne image » avant l’échéance électorale, au point d’en devenir gênant ?
Dans les grandes villes, chaque tête de liste a son propre communicant pour le prendre en photo, avec la mission d’orienter les clichés autour de sa personne au détriment du message porté par une telle commémoration. C’est aussi le cas dans certains villages.
Si les élus en fonction sont au centre de la cérémonie, les candidats sans responsabilité se bousculent juste derrière pour décrocher une place de choix, à la vue de tous. On aurait pu croire à un réel investissement si la même communication avait été faite avant le 11 novembre, pour attirer encore plus de monde.
Chers candidats, petit rappel : les morts ne votent pas, en tout cas pas en démocratie. La communication, à coups de selfies, photos autocentrées et discours solennels postés sur les réseaux sociaux est très efficace pour les marchés, tractations et autres rendez-vous culturels ou sportifs, par exemple.
Une commémoration n’est pas une parade de plus. On pouvait espérer un peu plus de décence, un peu moins de narcissisme pour une cérémonie honorant des actes de bravoure et d’altruisme. Espérons que les commémorations post-élections soient aussi partagées !






























