Vos opposants parlent d’un projet « antidémocratique ». Que leur répondez-vous ?
C’est un projet qui concerne Nancray, et les décisions sont prises par le conseil municipal. Il y avait d’abord quatorze conseillers favorables, puis quinze aujourd’hui : la démocratie s’exprime, ces gens sont élus ! Le projet a été présenté lors de deux réunions publiques, dont une élargie aux 3 500 habitants du plateau. Une enquête publique menée par l’État a également eu lieu, et nous avons mis en place un site internet dédié au projet, contenant toutes les informations et l’ensemble des retours. Quand je vois des maires voisins ou d’anciens élus tenter d’intervenir dans les décisions prises à Nancray, pour moi, c’est de l’ingérence.
Ces trois éoliennes concernent pourtant indirectement les communes voisines…
J’ai organisé une réunion fin 2021/début 2022 avec l’ensemble des communes limitrophes de Nancray et celles qui auraient une « vue » sur les éoliennes. La commune de Gennes et Grand Besançon Métropole ont décidé de soutenir le projet. Le maire de Saône est resté dix minutes avant de tenter de créer un mouvement de foule pour quitter la salle. Il est parti tout seul et n’est jamais revenu depuis.
Le maire de Saône, Benoît Vuillemin, assure que vous portez ce projet uniquement pour des raisons financières…
Il me semble que le réchauffement climatique et la transition énergétique sont de vrais sujets depuis plusieurs années. Après, oui, nous avons des « super-experts locaux » qui nous assurent que ça ne marche pas, mais le monde entier, à commencer par les experts du GIEC, a démontré que l’éolien est l’une des solutions pour l’avenir. Trois éoliennes, c’est la consommation annuelle de 12 000 personnes ! Je crois qu’à l’échelle du plateau, c’est une bonne chose. Et pour Nancray, c’est un revenu de 86 000 € par an, je n’ai jamais caché l’intérêt financier d’un tel projet.
Les futures élections municipales décideront-elles de l’avenir du projet ? Êtes-vous candidat ?
D’une certaine manière, oui. Nous avons longtemps hésité à cause des multiples attaques liées au projet, mais avec plusieurs conseillers actuels, nous avons décidé de recomposer une équipe, notamment pour mener ce projet à son terme.


































