
Jacques Ricciardetti persiste et signe, après avoir qualifié de « collabo » Jacques Grosperrin (LR) lors du dernier conseil régional. « Dire qu’à Planoise, à partir de 22 h, une femme peut circuler librement en étant habillée comme elle le souhaite, c’est faux, c’est faux ! », martèle le candidat à la mairie de Besançon, qui, hasard ou non, avait choisi de réunir ses soutiens à la Malcombe, aux portes de Planoise, ce vendredi 21 novembre. La question de la sécurité, et surtout celle de l’insécurité ressentie dans toute la ville, a largement alimenté les échanges pendant la soirée ainsi qu’au cours d’une conférence de presse préalable. « J’ai commencé comme travailleuse sociale à Planoise en 2003. Aujourd’hui, le quartier est gangréné par la pègre », estime Géraldine Grangier, députée de la 4ᵉ circonscription du Doubs.
« À Besançon, il y a un déficit de sécurité »
Le Rassemblement national souhaite instaurer à Besançon « des caméras dans le tramway », une police municipale « armée » (armes létales, ndlr), « présente 24 h/24 dans les rues grâce à un doublement des effectifs et à la création d’une brigade canine », détaille Jacques Ricciardetti. Un modèle quasi similaire à celui de Perpignan, ville de 120 000 habitants dirigée par le maire RN Louis Aliot. « Ils ont 120 policiers municipaux armés alors qu’on n’arrive pas à en avoir 38 à Besançon », ajoute Thomas Lutz, candidat dans la 1ʳᵉ circonscription du Doubs lors des dernières législatives.
Autant de moyens pour lutter contre une insécurité née en partie, selon le candidat, d’un non-respect de la laïcité. « La condition sine qua non à l’utilisation des gymnases et à l’obtention de subventions municipales, c’est la signature et le respect d’une charte de laïcité. De la même manière, on doit pouvoir retirer aux familles de délinquants ou criminels condamnés l’accès aux logements sociaux. »
« Il faut siffler la fin de la récréation »
Un constat et des mesures partagés par Thomas Lutz, qui tempère toutefois leur mise en œuvre : « Tout ne va pas changer d’un coup de baguette magique. On va chiffrer en faisant des choix sur certaines lignes, sans faire exploser le budget municipal ». La culture et le monde associatif seraient-ils visés ? Pas spécialement, assurent les intéressés, même si Jacques Ricciardetti et Thomas Lutz précisent : « Ceux qui ne veulent pas s’intégrer dans cette charte de la laïcité, qui n’assurent pas la sécurité ou qui ont une gestion financière défaillante… à un moment, il faut siffler la fin de la récréation. La Pive, par exemple, c’est 55 000 € chaque année. Je pense que d’autres associations seraient bien heureuses d’avoir cet argent ». « No Logo est un très bon exemple de fonctionnement : la caisse fait l’événement ! », abonde Jacques Ricciardetti, plutôt musique classique que reggae.
Des projets urbains d’ampleur
Derrière cette volonté très sécuritaire, la liste RN « Changer Besançon » assure qu’un souterrain sous la place Leclerc pour fluidifier la circulation est réalisable, tout comme la construction d’un immense complexe culturel type Zénith à la gare des Auxons. Deux projets colossaux, malgré les multiples financements déjà engagés ou prévus par la collectivité sur la Grande Bibliothèque ou l’aménagement Bouloie–Temis. « Tous les types de mobilités sont déjà utilisables pour se rendre aux Auxons. Les financements nationaux, européens et régionaux seront là pour nous épauler », ajoute Thomas Lutz. Au centre-ville, le pont de la République serait « évidemment » rouvert.
Près de 200 personnes étaient à la Malcombe. Le parti bénéficie d’une double dynamique, résumée par Géraldine Grangier : « Marine Le Pen fédère la base, Jordan Bardella fait exploser notre côte chez les jeunes. » De quoi booster la liste de Jacques Ricciardetti, certain « d’être en tête au premier tour ». « Et je vous le dis : Marine (Le Pen) et Jordan (Bardella) viendront pour nous soutenir ! »
M.S































