À Besançon la magie de Noël revient avec son marché, les polémiques aussi  

Pendant un mois, Noël s’installe au centre-ville de Besançon avec animations, commerçants et produits de bouche. Un rendez-vous devenu incontournable et qui attire depuis plusieurs années son lot de polémiques, une partie des bisontins jugeant le rendez-vous trop restreint.

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Les sourires de petits et grands étaient bien visibles ce samedi 25 novembre à l’occasion de l’inauguration du marché de Noël place du 8 septembre à Besançon. S’il ne faut pas grand-chose pour émerveiller les enfants, tous impatients de rencontrer rapidement le Père Noël ou profiter des animations prévues cette année, de nombreux adultes eux aussi étaient satisfaits de retrouver ce moment important de l’année pour le centre-ville. Une chose plutôt rare ces derniers temps, car lorsqu’on évoque le marché de Noël de Besançon, il s’agit souvent, opposition municipale en tête, d’évoquer le manque « d’ambitions » ou de « coordination », sans parler de l’absence du mot « Noël » dans le thème choisi par l’office du commerce et de l’artisanat de Besançon (OCAB) il y a quelques années. « À l’époque où Éric Ciotti avait lancé cette fausse polémique j’avais mal réagi. En voulant attaquer une idéologie, nos 160 adhérents ont été touchés. On n’avait rien dit sous Fousseret. », rumine Jacques Mariot, président de l’association depuis plus de vingt ans.

Une problématique géographique

Depuis le thème a changé, l’organisation également. « Ici c’est Noël », s’organise sur trois places à l’intérieur de la boucle. Si Granvelle fait office chef-lieu, l’association organisatrice a souhaité établir une connexion avec la place du 8 septembre et place Pasteur. « Nous avons une cinquantaine de chalets et 80-90% des artisans et commerçants reviennent chaque année, ce qui prouve l’attractivité de ce marché de Noël y compris pour le commerce. », se défend Jacques Mariot. Une cinquantaine de chalets pour couvrir trois places restreintes du centre-ville, c’est aussi l’argument d’une partie des bisontins « boudant » le rendez-vous.

Trop petit, un esprit de Noël gâché par une décoration limitée, les amoureux du mois de décembre et des marchés historiques d’Alsace sont rapidement freiné dans leur plaisir.

Ces arguments se confrontent toutefois à la réalité du terrain bisontin, rappelle le président de l’OCAB. « Trouvez-moi un lieu dans la boucle, où un espace est assez grand comme à Montbéliard par exemple pour installer un marché de Noël géant ? Ça n’existe pas et c’est la première contrainte à l’organisation d’un plus gros événement. Faire comme à Colmar ? C’est un marché qui est millénaire, une tradition qui dépasse notre capacité », concède Jacques Mariot. Une dernière phrase qui rappelle aussi une réalité économique : le marché de Noël représente près de la moitié du budget de l’OCAB sur l’année (500 000€), qui organise également les Instants gourmands et d’autres animations. Au 200 000 € de l’association, s’ajoute une légère participation financière et matériel de la Ville, qui cette année est allée chercher son sapin dans la forêt de Levier.

« On apporte une structure spatiale différente cette année. », poursuit le président de l’OCAB. La place de la Révolution en travaux, réduite aussi par le passage du tramway, l’association a perdu l’un de ces gros atouts : la grande roue. « On a un manège plus grand, une piste patinoire, le kiosque de Granvelle est mieux aménagé. La jonction entre les différentes places se fait par de la musique, des lumières, mais c’est aussi aux commerçants de jouer le jeu en décorant leur vitrine, ce que l’on voit de moins en moins », regrette Jacques Mariot, qui souhaite travailler en collaboration avec l’UCB, l’autre association commerçante de la ville. « Le marché de Noël est une immense vitrine, on n’attire pas les mouches avec du vinaigre ». D’autres lieux sont à retrouver sur d’autres lieux de la ville comme le quartier Battant, à Planoise ou avenue Carnot. Tout le programme est à retrouver sur notre site internet et si vous souhaitez poursuivre le débat autour de l’attractivité de notre rendez-vous bisontin, vous pouvez toujours le faire autour d’un bon vin chaud, en ville. Souriez, c’est Noël !

M.S