Le Réseau Villes-Santé est issu du mouvement européen du même nom et vise à encourager les élus locaux à s’engager en faveur de la santé de leurs habitants. Aujourd’hui, le réseau rassemble 180 villes françaises. À Besançon pendant trois jours, les villes partenaires ont accueilli collectivités, acteurs institutionnels et professionnels autour de conférences, d’ateliers et de tables rondes. Après avoir abordé la crise sanitaire à Rennes, l’apport de la culture sur la santé à Lille, la biodiversité et l’environnement à Nice, puis l’activité physique et sportive dans l’espace public à Bordeaux, Besançon accueille cette fois le thème “ jeunesse, santé et bien-être ”.
Les jeunes au centre des débats
Pour placer la jeunesse au cœur des réflexions, des micro-trottoirs ont été réalisés afin de leur donner la parole. Le président du Réseau Français des Villes-Santé, Yannick Nadesan, a salué ce choix : “ je voudrais qu’avec ce colloque on ne considère pas les jeunes comme une population à réguler, à moraliser, mais plutôt comme une grande chance, une ressource ”. Il a également souligné que certaines inégalités intergénérationnelles persistent, “ un des traits pour moi qui caractérise les jeunes, c’est la question de la précarité ”, notamment pour les étudiants boursiers : “ c’est près de 25 % des jeunes qui vivent sous le seuil de pauvreté, seulement 15 % des jeunes qui ont accès à l’éducation relationnelle, affective et sexuelle. ”
L’accent sur la santé mentale
Anne Vignot a, de son côté, mis l’accent sur la santé mentale, un sujet de moins en moins tabou et particulièrement au coeur de l’actualité ces derniers mois en lien avec les deux attaques mortelles au couteau, à Nantes et Nogent. “ Je me pose toujours la question de savoir si il y a cinq ans, on aurait autant entendu parler de santé mentale dans la bouche des jeunes ? […] Quand une jeune femme dit c’est encore tabou, eh bien justement, ça ne l’est plus du tout. ”
Le ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, Yannick Neuder, a annoncé son “ plan psychiatrie ” le 11 juin, afin de mieux prendre en charge les souffrances psychiques.
“ Soutenir l’action locale en santé mentale est une priorité du gouvernement ”, a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée lors des Rencontres Nationales Villes-Santé.
