Qu’est-ce qui a pesé dans votre décision de vous représenter pour un troisième mandat ?
Il fallait d’abord prendre le temps de la réflexion. C’est un engagement de plus en plus important, qui demande une disponibilité et une énergie constante. J’ai déjà voulu m’assurer d’avoir la capacité de tenir ce rôle. Ensuite, j’ai pris le temps d’échanger individuellement avec chacun des élus de la ville pour comprendre comment ils envisageaient la suite. C’était plus facile de prendre cette décision en sachant que je serais encore une fois bien accompagné.
L’équipe municipale actuelle sera remaniée ?
Les deux tiers de l’équipe majoritaire repartent avec moi, et cela m’apporte une réelle sérénité. C’est une équipe expérimentée, compétente et toujours aussi motivée, composée de gens que je connais bien. C’est essentiel, car on a souvent tendance à ne voir que par le maire, mais c’est avant tout un travail collectif. Le dernier tiers sera renouvelé, ce qui permettra d’apporter de nouvelles idées.
Comment conciliez-vous vos fonctions locales et régionales ?
Il faut une bonne capacité d’organisation, c’est certain. Avec l’expérience, j’ai appris à mieux jongler entre mes différentes responsabilités. Il y a quatre ans, j’ai quitté mon activité professionnelle, ce qui m’a permis de me consacrer pleinement à l’action publique. Les mandats régionaux et municipaux demandent une présence à des temps différents, c’est du travail, mais je me sens à l’aise.
Quelles seront vos grandes priorités pour Baume-les-Dames si vous êtes réélu ?
Cette période électorale doit permettre de renforcer le dialogue avec les habitants, pour redéfinir ensemble les priorités et ne pas leur imposer un projet tout fait. J’ai des intentions, bien sûr, mais elles devront être partagées et validées par la population. Par exemple, nous avons bientôt terminé la rénovation de la place de l’Abbaye et nous devrions normalement faire de même avec la place de la République. Aucune décision définitive ne sera prise avant l’élection. Nous allons en discuter avec les gens et ensuite le futur conseil municipal devra trancher, en concertation avec les commerçants, les partenaires et les financeurs. Il faut aussi garder un œil sur le contexte économique national, car il est incertain et pèse sur les finances d’une commune comme la nôtre. Je n’imaginais pas, en 2014, que nous subirions un désengagement de l’État aussi fort sur les dotations.
Vous insistez sur la participation citoyenne. Comment comptez-vous impliquer davantage les habitants ?
Nous irons au-devant des habitants. C’est quelque chose que nous n’avions pas fait jusqu’à présent, nous allons nous déplacer une matinée ou une journée dans certains quartiers de la commune et appeler les gens à venir nous rencontrer. Une première réunion publique s’est tenue le 15 novembre, et d’autres suivront dans les prochains mois. L’objectif est que le programme municipal soit le reflet des attentes des Baumois.
En 2020, vous n’aviez pas d’adversaire. Aujourd’hui, aucun candidat ne s’est encore déclaré. Comment l’interprétez-vous ?
C’est une question difficile …Je crois que notre liste fait consensus, dans le sens où elle rassemble des personnes de différentes sensibilités. À Baume-les-Dames, on est moins marqués politiquement que dans d’autres communes. Il faut aussi reconnaître que l’engagement municipal devient de plus en plus exigeant, et qu’il est aujourd’hui plus difficile de trouver des personnes prêtes à s’investir.
