BesAC Basket : nouvel entraîneur, nouveau président et… un maintien en N1 ?

Après la déroute sportive du BesAC Basket, les premiers changements sont opérés. À la tête du club depuis 20 ans, Philippe Tristam a annoncé son départ. À l’inverse Laurent Kleefstra reprend l’équipe fanion reléguée en N2, mais qui pourrait profiter d’une avalanche de déboires financiers chez ses adversaires... pour être miraculeusement repêchée ?  

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Crédit : Comm'on by Tiffou

Ça bouge pas mal au BesAC, sur et en dehors du terrain. Alors que les plays-off ne sont encore pas terminés, pour les bisontins les ambitions du début de saison ont tourné à l’immense gâchis. Relégué sportivement, minés par les blessures, des erreurs dans le recrutement et plombés par des sanctions administratives, rien n’aura épargné le club et Philippe Tristam, son président. Ce dernier a annoncé son départ, après vingt ans de gouvernance. Une immense page tournée en douceur pour permettre à son successeur – sauf rebondissement l’actuel vice-président Vincent Cartier – de reprendre officiellement les rênes dès le 6 juin prochain.  Malgré deux points retirés pour des erreurs de comptabilité pendant l’année, le club se dit serein financièrement avec un budget avoisinant le million. L’ambiance, elle, aura été l’une des rares satisfactions tout au long de l’année, avec une dizaine de matchs dans un Palais des Sports qui a répondu présent.

Laurent Kleefstra, une solide expérience pour un retour en N1

Le retour en Nationale 2 passe aussi par l’annonce d’un nouveau coach : mercredi 15 mai, le BesAC a annoncé l’arrivée de Laurent Kleefstra. L’entraîneur de 53 ans compte quatre montées de N2 en N1 avec Aix-en-Provence, deux fois à Toulouse avec qui il s’offre également une Coupe de France et Berck son dernier club. Il venait de passer six saisons dans le Nord avant d’être écarté en début d’année 2024. Deux jours à Besançon pour rencontrer les dirigeants et découvrir la ville auront suffi à le convaincre de rejoindre le projet : ”l’objectif va être de construire l’équipe la plus compétitive possible qui saura, je l’espère, séduire nos supporters, par son état d’esprit, son jeu et ses résultats “, confie l’intéressé qui connaît donc bien les deux divisions.

Une compétence qui a son importance, face à l’utopique repêchage devenu au fil des semaines probable, grâce aux déboires financiers d’autres équipes. Officiellement, Pont-de-Cheruy repartira en N3 quand Rueil, faute de conserver les subventions de la Ville, pourrait déposer le bilan. Vient enfin la fin des Mets 92 de Boulogne-Billancourt, qui ne repartiront pas en Pro B. Le repêchage d’Angers ou Évreux pourrait également provoquer le même effet un échelon plus bas. Reste enfin à savoir si tous les clubs ayant décroché leur place en N1 à l’issue de la saison, pourront répondre financièrement. En 2023, le Basket Club Montbrison avait refusé de monter pour ces raisons.

Dans ces conditions, Laurent Kleefstra et le club auront forcément des changements de dernière minute si la bonne nouvelle venait à se confirmer. ”Je sais qui j’aimerais garder dans la perspective de la N2 ou de la N1. A titre personnel, j’ai déjà aussi listé des joueurs poste par poste avec qui j’aimerais travailler. Mais pas de précipitation, c’est une période cruciale à bien gérer. Il faut d’abord savoir vers quoi ça tend le plus “, poursuit le nouvel entraîneur.