Alors que pour des raisons d’hygiène, les cimetières devaient être déplacés dans des zones périphériques, celui du Champ Bruley accueillit ses premiers défunts en 1793. Mais rapidement, les choses se compliquèrent. Quatre sources passent sur ce terrain, autrefois peuplé de peupliers. En conséquence, les corps avaient du mal à se décomposer. Les pillages étaient aussi nombreux. En plus, les mauvaises odeurs s’accumulèrent. Autrement dit, la réputation du cimetière, loin d’une église, était mauvaise.

Peu après, dans les années 1820, le cimetière des Chaprais ouvrit ses portes. « Le cimetière du Champ Bruley devint alors le cimetière des relégués et des protestants », souligne Jean-Claude Goudot. Les cimetières ont ensuite été déconfessionnalisés.

Jean Gigoux, Louis Bersot, Jean Minjoz…

En entrant dans le cimetière, un monument attire immédiatement notre attention : celui dédié à 2179 combattants morts durant la guerre franco-prussienne (1870-1871). Les noms de ces officiers, sous-officiers et soldats sont consignés dans le livre d’airain. Leurs ossements reposent sous les pelouses de part en part du monument.

En entrant dans le cimetière, un monument attire immédiatement notre attention : celui dédié à 2179 combattants morts durant la guerre franco-prussienne (1870-1871). Crédit : Anthony Soares.

Deux monuments funéraires majestueux sont également immanquables : celui en l’honneur du peintre Jean Gigoux (1806-1894) et celui en hommage à Louis Bersot, industriel et homme richissime en son temps. Bien plus modeste, le cimetière abrite aussi la sépulture de Jean Minjoz (1904-1987), ancien maire de Besançon.

De vieilles tombes protestantes, essentiellement calvinistes, ponctuées de symboles, sont également remarquables.

Informations pratiques : Pour se plonger physiquement dans l’histoire de ce cimetière, le collectif Histoire des Chaprais propose des visites guidées. Contact : chapraishistoire@gmail.com