Besançon, mémoire du commerce Boucle et Battant de 1950 à 2000 est un voyage de 250 pages et de 1 500 photos et illustrations où chacun va retrouver les 5 000 acteurs qui ont fait le commerce bisontin pendant 50 ans.
Il aura fallu 2 ans et ½ de travail, des centaines d’heures de recherche dans les archives de la Ville, les documents aussi étranges qu’obligatoires conservés à la Bibliothèque municipale, des rencontres avec les femmes et les hommes, mémoires de leur temps.
Au premier rang, Jean-Charles le papa de Pierre Diéterlé. 3ème génération de commerçants de meubles rue Courbet, Jean-Charles Diéterlé fut également le président de l’Union des Commerçants pendant 20 ans, jusqu’en 2007.
« C’est la mémoire profonde de cette époque. Il connaît ou se rappelle de chaque personne où elle travaillait. Chaque rue, chaque place, chaque numéro il en connaît tous les recoins. Sans lui, je n’aurais jamais plus réaliser ce travail de titan » reconnaît son fils.
« Les commerces comptent beaucoup pour la population »
Le recensement de ces 50 années du commerce bisontin ne joue pas la nostalgie du « c’était mieux avant ». Chacune et chacun va pouvoir voyager au gré des rues, retrouver une couleur de vitrine, une odeur de croissant chaud.
« Un commerce, c’est la Madeleine de Proust. L’un va se souvenir du premier vélo acheté chez le Baron de Gribaldy, découvrir dans un buffet les restes de la liste de mariage des parents déposée chez Robinet, retrouver la bonne odeur de la laine dans le premier costume choisi chez Lepin… » Qui ne se souvient pas de la pâtisserie Lapostolle, place de la révolution. Les gâteaux étaient le plaisir des yeux et des papilles.
Un livre de souvenirs pour les amoureux de Besançon
Pierre Diéterlé a découpé la Boucle et Battant en plusieurs secteurs, puis rue par rue et n° par n°. De Tarragnoz à Rivotte, de Battant à Micaud, il détaille dans le menu tous les commerces qui se sont succédés Grande Rue, rue des Granges, Square Saint Amour, rue Morand, Moncey, Place du 8 septembre, place de la Révolution ou place Victor Hugo….
Une préface de Philippe Labro
Le journaliste, écrivain, scénariste, auteur, réalisateur est amoureux de Besançon depuis sa jeunesse. Un amour qu’il partageait avec son épouse, bisontine dont la famille tenait l’hôtel du Nord rue Moncey. Amoureux aussi du patrimoine et des belles lettres, Philippe Labro se délectait souvent de ses promenades bisontines autour de Tristan Bernard, de Stendhal ou Victor Hugo. « Natif du Sud-Ouest, j’ignorais les us et les coutumes de cette ville et sa région, les parfums et les rivières, les cascades et les vallons…la vie en France est une découverte permanente. Sans commerce, pas de rues, sans rues, pas de gens et sans gens, quelle tristesse » écrit-il dans sa préface.
« Le commerce ne s’arrête jamais, pas plus que les flots du Doubs sur les galets de votre belle ville » conclut celui qui aurait dû être présent en septembre prochain à la sortie du livre. La vie en aura décidé autrement. Philippe Labro vient de décéder à l’âge de 88 ans.
Yves Quemeneur
+plus d’infos
« Besançon, mémoire du commerce de 1950 à 2000 » est publié aux Éditions Sekoya à partir de septembre 2025 dans toutes les librairies de Besançon au prix de 39€. Un cadeau de souvenirs à offrir et à déguster.
