Pour la première fois, la compagnie Art’Pop a choisi d’abandonner la simple captation scénique au profit d’un format documentaire immersif. Ce choix, mûri lors de la préparation de leur huitième spectacle, s’est imposé comme une évidence pour Anthony Couturier, « il était important pour nous de donner du sens et de récompenser notre public, de leur montrer toute la machinerie qui se cache derrière un spectacle : les répétitions, la technique, tout ce que le public ne voit pas d’habitude. »
Lucas, formé aux beaux-arts et passionné d’image, a su imposer sa signature « son immersion dans le film est hyper prenante. Il a une façon de capter les images qu’un caméraman classique n’a pas, il est invisible, il surprend même les artistes sur scène » poursuit Anthony Couturier. Le documentaire, tourné en grande partie à l’iPhone, suit chaque membre de la troupe, des danseuses aux techniciens.
« La vraie vie » derrière le spectacle
Au-delà du nouveau format, le film d’Art’Pop bouleverse par l’intensité de ses émotions. Les caméras de Lucas Alcantara captent les rires, les larmes, le stress et la solidarité qui rythment la journée du spectacle, « pour moi, c’est ça la vraie réalité d’un spectacle : toute la journée on pleure, on rit, on a des quacks, on vit des moments forts en coulisses » ajoute Anthony. Ce parti-pris donne accès à une dimension habituellement cachée, celle de l’humain derrière l’artiste. La démarche prend un sens particulier dans le contexte d’Art’Pop, engagée dans la lutte contre le cancer. Le film intègre des témoignages poignants, des hommages à des membres disparus, et rappelle que l’art peut aussi être un vecteur de solidarité et d’espoir. La projection, offerte gratuitement au public fidèle, devient alors un moment de partage, de reconnaissance et d’émotion collective.
