Entre un contexte économique difficile et des comportements d’achat en pleine évolution, les soldes d’hiver suscitent autant d’espoir que d’incertitudes.
Surfer sur la dynamique de décembre… ou se relancer
Marc Durant, gérant de la boutique Bidibule, note que « les clients se déplacent davantage en début de soldes, et on essaie de communiquer sur les réseaux sociaux pour maximiser l’impact ». Après un Noël satisfaisant, les commerçants comme lui espèrent que la tendance se maintiendra malgré un contexte d’inflation et de précarité économique. Chez Lush, Marie Chevrier observe une dynamique différente, « nous ne faisons pas de soldes au sens traditionnel, mais organisons des ‘Lush Days’ avec des promotions à -50%. Décembre a été compliqué en termes de ventes, et les clients restent très prudents même s’ils ont reçu de l’argent à Noël ». Cette prudence reflète un comportement d’achat minimaliste, les consommateurs privilégiant les économies.
Shein et Temu, les nouveaux ennemis des soldes
Le constat est unanime : les soldes d’hiver attirent encore du monde, mais leur impact est moindre qu’auparavant. Cynthia Ziada de la boutique Pimkie, souligne que « les soldes marchent de moins en moins, on dégringole d’année en année. Avec des promotions toute l’année et des événements comme le Black Friday, les consommateurs achètent plus en ligne, notamment sur des plateformes comme Shein ». De leur côté, les magasins comme Courir constatent une baisse de 20 % de fréquentation au mois de décembre. Lucas, manager du magasin, attribue cela à des prix de vente élevés, un mauvais mois de décembre avec une météo capricieuse et un centre-ville moins fréquenté. Il espère néanmoins tirer parti des soldes pour inverser la tendance “beaucoup de gens entrent pour regarder mais peu achètent, malgré cela on espère toujours avoir du monde ». À l’image du ciel, l’ambiance est morose.
