Besançon : des cours de boxe française pour les femmes atteintes de pathologies chroniques

Socio-anthropologue passionnée par la boxe française, Maylis Sposito-Tourier a subi une lourde opération pour combattre la maladie. Le sport lui a redonné sa mobilité, du plaisir et de cette période est née l’envie d’aider d’autres personnes atteintes de pathologies chroniques en créant un cours exclusivement féminin.

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Photo MS

Combattre sa maladie n’est pas qu’une expression au sens figuré à la Fight Academy, rue Jouchoux. Depuis la rentrée de septembre, Maylis Sposito-Tourier accompagne une adhérente dans son parcours de soins, par la boxe française. Un sport souvent jugé violent, voire dangereux, qui pourtant comporte des règles très strictes et demande une mobilité de tout le corps humain. C’est précisément ce que recherche Maylis Sposito-Tourier en obtenant son monitorat pour utiliser la boxe française comme sport adapté. « J’ai un passé familial très marqué par le cancer et j’ai moi-même vécu une opération compliquée il y a deux ans. J’avais des problèmes notamment au bras, je ne retrouvais plus mes sensations. Je venais à la salle pour retrouver un endroit positif et travailler ma mobilité. C’est à ce moment-là que l’idée d’un cours de sport-santé est venue. Je voulais aider d’autres femmes atteintes de pathologies chroniques à combattre la maladie par le sport, dont les bienfaits sont aujourd’hui prouvés. » 

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Travail du corps et de l’esprit

Socio-anthropologue à l’observatoire régional de la santé, Maylis Sposito-Tourier ouvre les portes de son cours chaque lundi soir de 19h à 20h15. Coque sur la poitrine, gants et protège-tibias, à la boxe française, seules la maîtrise et la technique comptent. « L’intérêt de la boxe française c’est qu’il n’y a pas de combat, on touche son adversaire, les coups ne sont pas portés tant que l’on n’a pas atteint le plus haut grade de combat. On travaille l’équilibre, le gainage, l’entretien des muscles profonds et beaucoup de cardio ! », poursuit l’entraîneuse. « C’est aussi un défouloir tout en se réappropriant son corps. On se vide la tête et le corps devant le sac de frappe. Le niveau de boxe importe peu, il s’agit de passer un bon moment ». Un cours qui permet ainsi d’assurer une continuité de l’activité physique et sportive en dehors des espaces de soins et d’appréhender la maladie sous un autre prisme.

Infos pratiques : chaque lundi soir de 19h à 20h15, pour plus de renseignements contactez le 0651901225.