L’exposition « Marcel Prunier (1897-1977) – Dessiner les Années folles » est l’occasion de découvrir cet artiste méconnu. « Il avait un réel talent de dessinateur. Ce sont des dessins très touchants. On se sent vraiment transporté à cette époque », confie Amandine Royer.
Redécouverte d’un artiste talentueux
« Le musée du Temps conserve 2300 œuvres de lui. C’est un fonds important qui a été donné par un legs de Charles Clerc. Né en Haute-Saône, Charles Clerc était passionné par le monde de l’art et de la bibliophilie », explique la conservatrice des arts graphiques du musée des beaux-arts. Plus de 10 000 pièces composent ce legs de 1949.
« On présente ici des dessins originaux, qui sont liés, entre autres, au thème de la danse, puisque c’est le point de départ de la redécouverte de cet artiste. […] On est tombé sur ce fonds de dessins de Marcel Prunier au musée du Temps et on en a intégré quatre au musée des beaux-arts », ajoute-t-elle. Une exposition effectivement en résonance avec celle « Chorégraphies. Dessiner, danser (XVIIe-XXIe siècles) » visible au musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon. Parmi les œuvres exposées au musée du Temps, il est possible de découvrir des dessins représentant Joséphine Baker (1906-1975). « Danseuse très célèbre, Joséphine Baker s’est beaucoup produite à Paris avec sa célèbre ceinture de bananes », développe Amandine Royer.
Ses « marchands de poireaux »
Plusieurs thèmes sont abordés dans cette exposition du musée du Temps. Découvrez d’abord des dessins des « marchands de poireaux », d’après les mots de l’artiste. Partez ensuite faire quelques pas de danse dans des lieux différents des Années folles. « Il fréquentait tous les types de lieux de vie nocturne. À la fois des lieux fréquentés par des marginaux et des endroits chics », analyse cette conservatrice du musée des beaux-arts. De remarquables paysages de Marcel Prunier sont aussi présentés.
« Dans ses jeunes années parisiennes, il a essayé de vivre de son art. Mais lorsqu’il retourna au Havre en 1921, il travailla dans l’entreprise familiale qui fut son gagne-pain », conclut Amandine Royer.
Un artiste à (re)découvrir au musée du Temps jusqu’au 21 septembre. Vous verrez également quatre dessins de lui au musée des beaux-arts dans le cadre de l’exposition « Chorégraphies. Dessiner, danser (XVIIe-XXIe siècles) ».