Besançon. La Métropole comtoise invente « la Manufacture du bonheur »

"Le Besançon bashing, ça suffit". Anne Vignot Présidente de GBM et Benoît Vuillemin vice-président en charge de l’attractivité et du tourisme, ont lancé la création de « la Manufacture du bonheur » le 18 avril.

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La Manufacture du bonheur
Anne Vignot, Présidente de GBM et Benoît Vuillemin, vice-président en charge de l'attractivité et du tourisme, ont lancé le programme "La manufacture du bonheur" pour mieux accueillir les nouveaux arrivants à Besançon ©YQ

Un objectif ambitieux

« La Manufacture du bonheur » se veut un objectif d’attractivité de la métropole multifactoriel. Orientée vers l’extérieur, en « mode projet » comme l’a souligné Anne Vignot, il s’agit de donner la priorité à l’hospitalité, l’accueil des familles, le logement, l’emploi et les compétences sans oublier la cohésion sociale et les transitions. L’attractivité de Besançon doit intégrer les aspects économiques, touristiques et la réponse au problème résidentiel dans une ville en tension.

Accueil 360°

Comment trouver un logement, une activité, des loisirs ou une école quand on arrive à Besançon ? C’est à ces questions que « la manufacture du bonheur » entend répondre.

Anne Vignot et Benoît Vuillemin parlent de « marketing territorial, de projets collaboratifs et de l’intégration des 10 000 nouveaux arrivants chaque année ». En matière de marketing territorial, les deux élus évacuent rapidement les questions soulevées récemment par le patron de Safran « qui ne souhaite plus investir dans les municipalités tenues par des écologistes ». En l’espèce, à Besançon, le groupe Safran emploie près de 300 salariés dans la filière aéronautique et de défense.

Quant aux 10 000 nouveaux arrivants à Besançon chaque année, ce sont à 70% des étudiants. Comment fidéliser ces jeunes compétences en leur proposant autre chose que « des logements et des minimas sociaux » ? Ce n’est pas faire du « Besançon bashing » que de tenter d’attirer des jeunes actifs et des entreprises à haute valeur ajoutée. Besançon le mérite largement.

Une offre large de services

Xavier Druhen, directeur de l’attractivité à Grand Besançon, souhaite l’orienter autour de trois pôles de compétences : La Conciergerie d’abord. Ce service coordonne toutes les démarches nécessaires à l’installation de nouveaux habitants (emploi, logement, crèches, écoles, santé….) « Ce n’est pas un guichet unique mais un lieu virtuel ou physique qui permet de décloisonner tous les services publics pour un meilleur accueil » souligne Xavier Druhen.

Le Club, ensuite. C’est le moteur de l’animation territoriale. En offrant un service global, l’objectif du Club est de mieux piloter l’image de Grand Besançon et valoriser ses richesses en interne et surtout à l’extérieur. Veille stratégique, campagnes de communication ciblées, mise en valeur d’événements, animation des réseaux… Le Club est l’outil de diffusion d’une ligne éditoriale cohérente pour la métropole de Grand Besançon.

Le Lab, enfin. Ce troisième axe de services se veut « laboratoire d’innovation territoriale ». Incubateur de projets au sein de la Manufacture du bonheur, le Lab réunit habitants, institutions, entreprises, laboratoires de recherche pour co-créer les solutions de la croissance de Besançon demain. Plusieurs dizaines d’ateliers sont programmés en 2025 sur l’attractivité du territoire, les transitions et le « vivre-ensemble ».

Programme « Bienvenue »

Dès le mois de mai 2025, les nouveaux arrivants bénéficieront d’un programme d’intégration pour découvrir le territoire bisontin. Durant sa première année d’installation, le nouvel arrivant recevra des invitations exclusives (visites, rencontres sportives, animations…) et profitera de bons plans incluant les infos pratiques et les actualités au travers d’une newsletter trimestrielle.

En juin prochain, un chatbot multilingue intégrera les portails web de Grand Besançon. Un outil basé sur l’IA pour apporter des réponses claires et adaptées aux besoins spécifiques des nouveaux arrivants.

Informer, séduire, engager

Attirer de nouveaux talents, accompagner les employeurs locaux dans leurs recrutements, séduire les nouveaux arrivants par une ville riche de ses compétences, riche de son patrimoine historique, riche de sa nature, tel est le but de « la Manufacture du bonheur ». Sans oublier que la croissance d’une ville réside avant tout par sa croissance économique portée par les entreprises locales et par celles qui devraient y venir. C’est en tout cas ce qu’a rappelé Nicolas Bodin lors d’un récent conseil communautaire à propos des zones d’activité économique.

Yves Quemeneur