L’association La Boutique Jeanne Antide a été créée dans le but de venir en aide aux personnes en situation de précarité. Aujourd’hui, elle compte trois pôles à Besançon : un service pour les personnes sans domicile fixe à Battant, un service d’accueil pour les femmes victimes de violences, les migrantes et les mineurs non accompagnés au 129 Grande Rue, et enfin, au 31 bis Grande Rue, un service d’hébergement pour mineurs non accompagnés, avec une capacité de trente places.
En 2009, les membres de l’association ont constaté qu’en période de fêtes, les personnes précaires étaient souvent mises de côté. Ne pouvant participer à de nombreux événements, ils ont décidé de créer le leur, destiné aux personnes accueillies : le festival A DO MI CI LE. Après avoir sollicité les Bains Douches à Battant, ils ont pu organiser des concerts les mardis et jeudis, pendant quatre semaines au mois de décembre.
Après quelques années sous ce format, un manque d’effectifs a conduit à réduire le festival à une seule soirée en mai ou juin, organisée d’abord au bar Le Pixel pendant deux ans, puis à La Rodia ces deux dernières années.
Une fête de quartier qui accueille maintenant plus de 400 personnes
» Quand on a créé l’événement, c’était surtout des travailleurs sociaux et des personnes précaires. Mais on voulait attirer un autre public, c’est aussi pour cela qu’on a changé de lieu « , explique Ludovic Brenot, membre de l’association. La Rodia leur offre également des équipements techniques et l’accompagnement de professionnels pour l’organisation.
Cette année, pour la 15ᵉ édition, cinq groupes monteront sur scène. Une partie de la programmation, comme Primate, a été choisie par La Rodia, tandis que le reste s’est fait par le biais de rencontres entre l’association et les artistes. C’est le cas d’Acabra, Vague Alarme, Trikar et Melissmell, la tête d’affiche de cette édition.
» L’année dernière, on était à La Rodia dans la petite salle avec 400 personnes. Mais je suis toujours un peu déçu, car j’en espère toujours plus « , confie Ludovic Brenot. » Cette année, on vise environ 600 personnes, surtout avec Melissmell, qui est une artiste susceptible d’attirer davantage de monde « .
