Si vous apercevez désormais un blason à l’aigle rouge au bord d’une pelouse régionale, malgré l’absence du Racing Besançon sur le terrain, il pourrait bien s’agir d’un membre d’une nouvelle cellule recrutement instaurée par la direction du club, présent pour observer les potentiels de demain. L’une des premières décisions concrètes du nouveau projet de performance souhaité par le duo de présidents Joffrey Ghesquier – Roland Girard et construit grâce au responsable de la formation Sylvain Matrisciano. « On ne va pas pour « piller » les clubs mais pour permettre à chacun d’entre eux d’amener au plus haut leurs jeunes talents. », tempère ce dernier. « C’est une vraie collaboration. À l’inverse on peut être aussi amené à envoyer certains de nos jeunes. On forme déjà pour d’autres. Aujourd’hui on reçoit 200 à 300 CV chaque été, envoyés par les parents ou d’autres personnes. On doit être transparent avec tout le monde pour que cela fonctionne, ces ententes dépassent le terrain et même le football ! »
Chez les jeunes, des supports compétition professionnels
Cette cellule de recrutement s’ajoute une série de dispositifs pour recréer la « marque » du Racing au niveau local tout en retrouvant un cadre « élite » à tous les niveaux du club. « Elle doit se ressentir aussi au sein des effectifs, jusqu’au groupe senior », poursuit Sylvain Matrisciano. « Avec la montée de nos U17 et nos U19 en National, nos supports compétitions sont ceux d’un vrai centre de formation professionnel. Maintenant, on ne va pas se prendre pour ce que l’on n’est pas, il y a plus de joueurs chez nous qui deviendront des électeurs demain que des footballeurs pros. On veut retrouver des jeunes qui arrivent entre 6 et 13 ans et qui font leur parcours chez nous, grâce à toutes nos possibilités. » Chez les U17, Ayoub El Khaldi poursuit à la tête de son groupe comme Pablo Trinita avec les U19. Alexandre Radreau devrait prendre une place plus large sur le domaine sportif. Des cellules de préparation physique, une autre axée sur les gardiens de but… tout est désormais supervisé.
Un parcours d’accompagnement
La performance souhaitée par le Racing n’est pas uniquement sur le terrain. En renforçant ses partenariats avec les établissements scolaires (des classes foot existent aux collèges Victor Hugo et Notre-Dame puis au lycée Pasteur, NDLR), le club accompagne désormais ses joueurs après le bac, en proposant des formations STAPS aménagées pour permettre de répondre aux entraînements d’un groupe senior aux ambitions professionnelles. « Dès 6 ans, chaque joueuse ou joueur sera suivi par un outil pour quantifier les charges, Mycoach. Nombre de séances, système de jeu, animations… Les entraîneurs auront tous cette aide numérique pour s’organiser et orienter leurs décisions. ». Sylvain Matrisciano aime parler de parcours d’accompagnement pour ses licenciés. « Depuis 1986 et la fin du RCFC, on navigue sans réelle vision sur le sport mais aussi sur le socio-éducatif et le rôle du club dans la région. Si on n’apporte pas des changements et améliorations, on restera des gens qui se prennent pour ce qu’ils ne sont pas. »
S’ajoute à cela l’arrivée d’un ou une responsable RSE (responsabilités sociétales des entreprises) pour développer le sport adapté au sein du Racing, la sensibilisation des jeunes joueurs aux enjeux environnementaux et sociaux, par exemple. Un projet de performance global pour un seul but : une structure et des fondations solides pour permettre au Racing Besançon de retrouver le monde professionnel.
M.S
