
Le studio Shine Research, basé à Châtillon-le-Duc à côté de Besançon, vient de sortir son tout premier jeu vidéo : Architect Life. Ce jeu de simulation du métier d’architecte est disponible dans le monde entier depuis le 19 juin sur PS5, Xbox Series, Nintendo Switch et PC (via la plateforme Steam).
Le premier jeu, 10 ans après
Après dix ans passés en région parisienne comme programmeur dans plusieurs studios de jeux vidéo, Sylvain Grosdemouge fonde Shine Research en 2012. Le Jurassien d’origine commence par se spécialiser dans le portage de jeux vidéo : « On travaille pour un éditeur, en adaptant des jeux PC pour les consoles de salon », explique le fondateur du studio. Si cette activité reste le cœur du studio (avec 5 à 10 portages par an), l’envie de créer un jeu original a toujours été présente. Au fil des années, le studio s’est développé et acceuille désormais plus de 40 employés dans un open space de 1 400 m². Sur un mur du local, on peut admirer l’impressionnant catalogue des jeux sur lesquels Shine a contribué : Farming Simulator, Final Fantasy 7, Session, etc. Le studio propose aujourd’hui des services de marketing et de distribution, en plus du portage vers console : « On a un tas de personnes créatives ici à Besançon, nous avons plein d’idées pour créer d’autres jeux dans les années à venir », souligne le directeur.

Au plus près de la réalité
Après deux ans et demi de développement, et plusieurs millions d’euros investis, il revendique un jeu unique en son genre : « il n’y a pas d’autres jeux de ce type avec cette qualité sur le marché », affirme le directeur. Le pitch : incarner un architecte chargé de concevoir la maison idéale en respectant un cahier des charges précis et diverses contraintes (surface, budget, énergie, ameublement, etc.). Le joueur doit ensuite superviser la construction, tout en faisant face aux imprévus d’un chantier. Le score dépend de la qualité du travail réalisé. Deux modes de jeu sont proposés : le mode carrière, pour une vraie immersion dans le métier avec des contraintes imposées et le mode libre, permettant de créer en illimité sur plus de 60 terrains. « On a posé une première brique, mais nous avons encore des milliers d’idées pour améliorer le jeu », confie Sylvain Grosdemouge.
Pour garantir le réalisme, les développeurs ont consulté des professionnels (architectes, maîtres d’œuvre, etc.). « On est en contact avec des étudiants en architecture qui attendent le jeu avec impatience ». Bien qu’« il reste un jeu », rappelle le directeur, il pourrait également être utile : « à modéliser des logements et les faire visiter en 3D », conclut-il.